Dans le cadre du 80e anniversaire de la reddition de la Poche de Lorient, l’association d’histoire Mémoires de Plouhinec a préparé une revue, « Dans la Poche de Lorient », qui sera distribuée gratuitement dans tous les foyers de la commune.
Après six mois de travail de collectage de témoignages et de recherches, les membres de l’association Mémoires de Plouhinec ont reçu les exemplaires financés par la mairie pour marquer un anniversaire important de l’histoire de la commune. C’est aussi celui de l’association qui a vu le jour en 2015 lors de la commémoration du 70e anniversaire de la libération de la Poche de Lorient.
Dans l’éditorial, Sophie Le Chat, la maire, rappelle : « La transmission de notre histoire est essentielle. Pendant neuf mois après la libération du reste de la France, la population de Plouhinec a vécu sous les bombes et l’occupation nazie. Je remercie les nombreux bénévoles des associations qui ont travaillé à faire une fête du souvenir à travers de multiples événements au mois de mai, orchestrés par Tous en Scène. »
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D’après le journal de l’abbé Le Bail
Christelle Le Quéven, présidente de Mémoires de Plouhinec, explique comment l’équipe s’est appuyée sur le journal rédigé par le recteur de Locquénin, l’abbé Le Bail : « Il relate, jour après jour, les difficultés sous l’occupation subies par la population, la réquisition de logements, la faim, la peur et la mort. Nous avons mis en miroir ses propos avec ceux des témoins qui étaient des enfants à l’époque. »
Todt, destruction du Pont-Lorois, Résistance…
La revue consacre un chapitre à l’organisation Todt, un groupe de génie civil nazi qui a construit des fortifications côtières à partir de mars 1942. Les 500 ouvrages érigés sur les côtes morbihannaises font partie du mur de l’Atlantique. Le paysage de la commune est encore aujourd’hui marqué par cette période avec les blockhaus et les rails du chemin de fer destinés au transport du sable, qui, à marée basse, affleurent encore. L’exploitation du sable des plages de Plouhinec a participé à la construction de la base des sous-marins de Lorient.
D’autres chapitres rappellent les réfugiés, la destruction du Pont-Lorois par l’aviation alliée, la Résistance et les pourparlers entre militaires américains, français et allemands au Magouër et enfin la libération, le 8 mai 1945.
« Lorsque l’armistice est signé, les cloches de l’église aux vitraux cassés et au toit troué d’obus ont carillonné toute la journée », raconte Pierrot, un témoin enfant à l’époque.
De nombreuses photographies collectées auprès de la population et de sources officielles émaillent cette histoire locale.
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