Le restaurant universitaire du Technopôle, à Plouzané (Finistère), a fermé ses portes mardi 14 janvier 2025, jusqu’à nouvel ordre, à cause de la « vague de froid ». Le bâtiment nécessiterait d’importants travaux de rénovation thermique. Un food-truck a proposé une offre de restauration rapide ce mercredi 15 janvier. Une centaine de repas ont été servis.
À deux ans et demi de la retraite, Élise Quinquis vit avec angoisse la fermeture provisoire du restaurant universitaire (RU) du Technopôle, à Plouzané (Finistère), une décision prise par le Crous de Bretagne, mardi 14 janvier 2025.
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Agente de service depuis 1992 dans les murs du bâtiment devenu obsolète, Élise Quinquis a perdu le sommeil depuis cette annonce. « Nous sommes très attachées à notre équipe, aux étudiants et au lieu, explique-t-elle avec émotion ce mercredi. Nous avons reçu beaucoup de soutien de la part des habitués du RU. Nous représentons un moment de répit pour les jeunes dans leur quotidien et nous avons à cœur de leur offrir le meilleur service. »
« Rien n’a été fait pour permettre d’améliorer ces conditions »
Cette angoisse est née il y a environ une semaine lorsque Yann-Eric Prouteau, directeur du Crous de Rennes-Bretagne, est venu leur présenter ses vœux. « Il nous avait fait comprendre qu’en septembre le RU allait fermer. C’est déjà dur à avaler. Finalement, quelques jours après, on apprend sa fermeture provisoire car nos conditions de travail sont pénibles, ce qui est vrai », ajoute une de ses collègues. L’hiver dernier, les dix salariés ont travaillé dans les mêmes conditions. « Cela fait plus d’un an qu’on alerte sur les conditions de travail du personnel et d’accueil des étudiants. Rien n’a été fait pour au moins permettre d’améliorer ces conditions pendant l’hiver », confirme Malo Roy, élu au conseil des étudiants.
Après le mouvement lancé par les syndicats d’étudiants et d’enseignants, mardi, devant le RU, Yann-Eric Prouteau s’est entretenu avec eux, les chefs d’établissement et des élus. Des pistes ont été évoquées pour pouvoir fournir des repas chauds aux 500 étudiants : « Un agrément avec le restaurant associatif de Kernévent, a cité Sandrine Perhirin, vice-présidente à l’enseignement supérieur et à la recherche à Brest Métropole. Le Crous pourrait aider à implémenter la capacité d’accueil de ce restaurant, soit 2,5 repas par service, par l’achat de matériel et un apport logistique. C’est une piste sérieuse mais qui ne sera pas effective à court terme. Par contre, les futures approches devront prendre en compte la spécificité de Plouzané, qui est un territoire excentré. »
« Une centaine de repas ont été servis »
Installé dans la journée de mardi par des équipes venues de Rennes, le Crous Moovy market a restauré les étudiants ce mercredi midi. « Les agents ont préparé les plats au RU de Kergoat dans la matinée et étaient à l’accueil et au service ce midi. Il a fallu un temps rapide de formation pour utiliser la caisse, a précisé Sophie Bon, directrice du centre local des œuvres universitaires et sociales (Clous) de Brest. Seulement une centaine de repas ont été servis ce matin alors que nous avons la capacité d’en délivrer 400. »
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Si le tarif du RU est respecté (1 € pour les boursiers, 3,30 € pour les autres), le contenu est loin de faire l’unanimité. « Aujourd’hui, il fait grand soleil donc ça passe, mais on ne pourra pas tenir tout un hiver avec un sandwich tous les midis. Le food-truck ne peut pas être une solution durable, on attend donc des investissements sérieux de la part du Crous et revenir à un service de qualité », parlaient d’une même voix, Étienne et Flavie, étudiants à l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM).
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