Environ 1 200 personnes ont répondu, ce samedi 1er février, à Guingamp, à l’appel à se rassembler pour la défense de l’hôpital public, lancé par le Collectif Initiative urgence Armor santé.
Par Gwenaëlle Le NY.
« Du fric ! Du fric, pour l’hôpital public ! », « Contre le capital, défendons l’hôpital », « Guingamp, Lannion, Carhaix, résistance ! ». Au rythme de ces slogans scandés, près de 1 200 personnes ont défilé dans les rues de Guingamp, ce samedi 1er février, pour défendre l’hôpital public et plus largement le système de santé. S’ils n’étaient que 500 en début d’après-midi, à l’heure des prises de parole, sur le parvis de la gare, les rangs se sont vite gonflés dès la mise en marche du cortège.
Une mobilisation qui satisfait le collectif Initiative urgence Armor Santé et le comité de défense de l’hôpital de Guingamp, co-organisateurs de ce rassemblement. Même si la dimension régionale du rendez-vous, avec la venue de nombreux autres comités de défense, laissait entrevoir une plus large participation.
Continuer la lutte
Derrière la forêt de banderoles des syndicats, comités et autres partis politiques, de nombreux maires du territoire ont fait le déplacement pour exprimer leur attachement au service public de santé et dire aussi que le combat continue. Vincent Le Meaux, maire de Plouëc-du-Trieux et signataire parmi de nombreux autres d’un arrêté municipal sur l’exigence d’accès aux soins sur le territoire, l’a rappelé à la tribune : « Rien n’est acquis, même si un semblant de porte ouverte est aujourd’hui devant nous. Il faut continuer à être sur la place publique pour démontrer que les solutions proposées par l’Agence régionale de santé ne sont pas satisfaisantes ».
On n’a plus de médecin généraliste, on ne trouve pas de spécialistes. C’est angoissant.
« Il est temps que les politiques agissent »
Dans la foule aussi, de simples citoyens, mobilisés pour défendre le droit à l’accès aux soins pour tous. À l’image de Danielle et Jean-Yves, venus de Châtelaudren-Plouagat : « C’est essentiel d’avoir un hôpital à proximité d’autant qu’il devient de plus en plus difficile d’avoir un généraliste et des spécialistes. C’est une situation qui nous inquiète ».
« Il n’y a pas que l’hôpital qui souffre, ce sont toutes les structures. On n’a plus de médecin généraliste, on ne trouve pas de spécialistes. C’est angoissant », déplorent ces trois amis de Pédernec. « Et pourtant, la pénurie de médecins ne date pas d’aujourd’hui ! Il est grand temps que les politiques agissent », clament-ils. « C’est important de montrer qu’on existe et de continuer à bouger », avance une habitante du Trégor, médecin, regrettant qu’il n’y ait pas plus de monde.
Ce samedi, les cahiers de doléances regroupant près de 1 800 témoignages sur les difficultés d’accès aux soins dans le pays de Guingamp devaient être déposés en sous-préfecture. Ils seront finalement remis au préfet, mercredi 5 février, par une délégation de maires.
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