« Plutôt démettre Macron que se soumettre ! » (IO.fr-6/09/24)

Samedi 31 août, les insoumis de Mantes-la-Jolie (78) organisaient un barbecue populaire pour rassembler les militants à la veille de la rentrée.

Par Mélinda SAUGER.

L’orage tonne et la pluie tombe fort à l’heure où doit débuter la rencontre. Mais il en fallait plus pour décourager les militants bien décidés à se retrouver pour échanger sur ce qu’il convient de faire en cette rentrée bien particulière. Malgré la météo, des dizaines de militants s’attroupent autour du barbecue.

Ils sont venus de Mantes-la-Jolie bien sûr mais également d’autres GA des Yvelines. Des militants décoloniaux de Paroles d’honneur sont également présents. Lahsen Zbayar, président de l’ASIP, association de solidarité inter-peuples, engagé depuis des mois contre le génocide à Gaza dans la région du Mantois, informe qu’une « 17e manifestation » aura lieu à Mantes-la-Jolie dimanche 8 septembre pour le cessez-le-feu immédiat.

Kenza Sakat, députée suppléante du député Générations.s Benjamin Lucas dans la circonscription de Mantes-la-Jolie, introduit le temps d’échange, se félicitant de la présence de chacun malgré les conditions difficiles.

William Martinet, ex-député LFI de Trappes (qui n’a pas été réélu en juillet dernier à 170 voix près « face à une alliance Macron-Le Pen ») rappelle que « oui, nous avons gagné les élections. Toute l’opération politique et médiatique actuellement vise à le faire oublier. On a attaqué sur la destitution. C’est une riposte qui est à la hauteur de l’attaque à laquelle nous faisons face, celle d’un président qui ne veut pas reconnaître le résultat des élections (…).

On fait tout pour faire monter partout cette question de la destitution de Macron. Toutes ces démarches institutionnelles ne peuvent avancer qu’avec la mobilisation populaire. Le 7 septembre va être une étape importante dans ce sens que nous préparons toutes et tous. »

Jérôme Legavre, député LFI de Seine-Saint-Denis et invité pour l’occasion revient sur ce qui s’est exprimé lors de la campagne des dernières élections législatives : « C’est la jeunesse et les quartiers populaires qui ont permis cette vague qui a permis la victoire du NFP en juillet dernier. (…) Quand un pouvoir est faible car sa politique est massivement rejetée, l’arme qui lui reste c’est de diviser et fracturer le pays. Pour cela, rien de tel que la division raciste. Rappelez-vous la première mesure d’Attal comme ministre de l’Éducation nationale, c’est d’interdire l’abaya, prétendue tenue religieuse. Sur ce terrain-là, sur l’essentiel, macronistes et lepénistes sont d’accord. C’est pour cela qu’il y a eu cette incroyable levée de boucliers contre Macron et contre le RN lors des dernières élections. Dans ma circonscription, on a vu des dizaines de jeunes prendre les choses en main pendant la campagne. »

« Une campagne tournée vers la masse des gens »

Il insiste ensuite sur le moment présent de la situation : « Depuis les résultats du 7 juillet, Macron nous dit : “Vous avez voté ? Très bien, je vous ai demandé de le faire, mais ce que vous avez exprimé à cette occasion, je m’assieds dessus.” Il faut dire que Macron peut s’appuyer sur les institutions de la Ve République, celles qui ont permis à la réforme des retraites, rejetée par 9 personnes sur 10 de passer sans voir même été votée ; celles qui ont permis les vingt 49.3 pour faire passer le budget. Quand ont dit que ce sont des institutions anti démocratiques, le mot est presque faible. Tout doit continuer pour Macron. Ils sont d’ailleurs tous d’accord là-dessus : tout sauf le programme du Nouveau Front populaire (…). La veille de l’ouverture des JO, Macron a reçu les grands patrons à l’Élysée pour les rassurer : cette politique va continuer ! Il va continuer à bloquer les salaires, à attaquer les services publics, à livrer des armes à Israël pour poursuivre le massacre. Nous, au contraire, nous disons tout ça doit s’arrêter.

Et je suis sûr que tous ceux qui se sont mobilisés aux européennes et aux législatives ne sont pas prêts à accepter le diktat de Macron. On ne va pas demander gentiment à Macron de respecter la démocratie. On est en campagne dès maintenant pour sa destitution. C’est une campagne tournée vers la masse des gens.

Signez et faites signer la pétition pour la destitution. Et le 7 septembre, on sera dans la rue pour exiger la destitution de Macron. On ne se soumettra pas. Plutôt le démettre que se soumettre. »

Et Kenza Sakat de conclure : « Soyons nombreux à Paris le 7 septembre. La destitution de Macron est inévitable, il faut qu’il dégage. »

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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2024/09/06/plutot-demettre-macron-que-se-soumettre/

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