Par Christopher CORDEIRO
Ce vendredi 16 juin 2023, une centaine de personnes des équipes médico-soignantes du pôle de réadaptation de Cornouaille a débrayé devant l’hôpital du Porzou, à Concarneau (Finistère), pour dénoncer « une nette diminution des moyens humains ».
« Fatigués de se battre pour une qualité de soins, pour vous soigner, merci de patienter. » La colère gronde chez le personnel médico-soignant du pôle de réadaptation de Cornouaille.
Ce vendredi 16 juin 2023, à l’appel des syndicats CFDT et CGT du centre hospitalier de Cornouaille (CHIC), ils étaient une centaine, réunie devant l’hôpital du Porzou, à Concarneau (Finistère), pour dénoncer « une nette diminution des moyens humains ».
Un déménagement sur le site du Porzou
À l’heure actuelle, les activités de soins de suite et de réadaptation du pôle, né d’une coopération entre l’Ugecam (groupe privé à but non lucratif, branche de l’Assurance maladie) et le centre hospitalier intercommunal de Quimper-Concarneau, sont assurées sur trois sites : Quimper, Concarneau et Saint-Yvi.
Mais dès l’été 2024, ce ne sera plus le cas. L’Ugecam construit actuellement un nouveau bâtiment sur le site de l’hôpital du Porzou, afin de centraliser les soins et les équipes sur ce seul site.
Un coup dur pour le personnel médico-soignant, qui craint une baisse du ratio patients-soignants. Dans ce contexte, « la mort dans l’âme, une dizaine de personnes qui avaient été mises à disposition, vont réintégrer le centre hospitalier de Cornouaille d’ici la fin de l’année, témoigne une aide-soignante. J’adorais mon travail, je n’ai jamais vu un service aussi qualitatif. »
Un soutien d’anciens patients
À terme, le personnel médico-soignant redoute « une fermeture des services, car il n’y aura plus assez d’effectifs pour assurer des soins de qualités ». Lors de la mobilisation, le personnel a pu compter sur le soutien d’anciens patients, tel que Dominique Geimer. Ce dernier a été hospitalisé dans les services du pôle de réadaptation pendant environ trois mois, après avoir été renversé par une voiture près du centre hospitalier de Cornouaille (CHIC), rue de Trégunc.
Pour afficher son soutien, il a tenu à lire un texte à l’attention du personnel en grève : « Je suis arrivé, comme tant d’autres, polytraumatisé, en fauteuil roulant et suis reparti debout, renforcé moralement et physiquement grâce à vous », a-t-il témoigné, des trémolos dans la voix.
Les prochaines semaines vont être déterminantes pour le personnel du pôle de réadaptation de Cornouaille. « Si rien n’est fait, il nous restera plus qu’à nous tourner vers l’Agence régionale de santé », avance une aide-soignante.
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