
Quarante-cinq navires en Bretagne sont concernés par le plan de sortie de flotte. « Un nouveau coup dur porté à la pêche », pour Yves L’Helgoualc’h, secrétaire du syndicat CGT marins.
Pour Yves L’Helgoualc’h, secrétaire du syndicat CGT marins, le plan de sortie de flotte, qui concerne 45 navires en Bretagne, « est un nouveau coup dur porté à la pêche », un « sabotage de notre flotte ». Rappelant les différents plans de casse qui ont précédé, il dénonce « le peu de réaction des politiques et de l’interprofession, quand on a sorti tous nos chalutiers de 20 à 34 m, pour les transformer en fileyeurs immatriculés à Bayonne, faisant passer une partie de nos quotas dans les mains des Espagnols ». Et ce alors même que « la pêche industrielle néerlandaise se développe, avec de plus en plus de sociétés multinationales qui font appel à des marins extracommunautaires ».
Selon Yves L’Helgoualc’h, l’avenir s’annonce bien pire encore. « Avec, par exemple, le travail de certaines ONG environnementalistes, qui prônent la fin du chalutage de fond et du dragage ». Ou encore avec le repli sur la bande côtière, « menacée par les zones protégées et l’éolien en mer ».
La CGT s’inquiète en outre du sort des marins débarqués du fait de ce plan de sortie de flotte. « Des gens qui vont avoir du mal à trouver du travail au commerce, filière qui n’embauche pas de Français, ou très peu. »