Dans ce discours, Antoine Léaument rend hommage à Maximilien Robespierre à Arras, devant la maison natale de l’Incorruptible. Face aux caricatures, aux amalgames historiques et aux campagnes de diabolisation, le député de La France Insoumise rappelle l’importance de cet héritage révolutionnaire. Robespierre n’est pas seulement une figure historique : il est aussi un repère politique et moral pour celles et ceux qui défendent la République sociale, la souveraineté populaire, l’égalité réelle et la paix entre les peuples. En s’appuyant sur ses discours et ses combats, Antoine Léaument montre à quel point ses idées résonnent encore dans le présent.
Dès l’ouverture, Léaument rappelle que Robespierre a été exécuté non pas après un procès, mais par une exécution sommaire décidée par ses adversaires, ceux-là mêmes qu’il dénonçait comme responsables des excès de la Révolution. Il souligne l’hypocrisie de ceux qui ont justifié son élimination au nom de la fin de la Terreur, alors même que les exécutions ont continué après sa mort. Robespierre, affirme-t-il, a été sacrifié pour avoir osé dire la vérité et dénoncer les crimes commis au nom de la Révolution.
Léaument établit un parallèle entre les attaques dont était victime Robespierre et celles que subissent aujourd’hui les militants insoumis : taxés d’islamo-gauchisme, d’antisémitisme ou d’ennemis de la République. En réalité, rappelle-t-il, les Insoumis défendent les principes mêmes de la République et de l’unité populaire. Être le paratonnerre des causes justes, c’est aussi porter un héritage révolutionnaire. Défendre Robespierre, c’est aussi refuser la falsification de l’histoire et continuer à défendre les idéaux d’égalité et de justice.
Pour illustrer cette actualité, Léaument lit plusieurs extraits puissants de discours de Robespierre :
Sur le suffrage censitaire : il dénonce l’exclusion politique des plus pauvres, rappelant que la souveraineté ne peut exister si le peuple est privé de ses droits. Une problématique toujours d’actualité, comme le montre le rapport parlementaire sur les millions de personnes mal inscrites ou non inscrites sur les listes électorales.
Sur les droits des Juifs : dès 1789, Robespierre s’élève contre les préjugés et les discriminations, appelant à leur reconnaître la pleine citoyenneté. Une parole profondément universaliste et antiraciste.
Sur la peine de mort : Robespierre plaide pour une justice exemplaire, qui ne se transforme pas en vengeance d’État. Léaument relie ce discours aux combats actuels contre les durcissements pénaux et les lois sécuritaires.
Sur l’esclavage : Robespierre refuse qu’on intègre le mot « esclave » dans la Constitution, préférant perdre les colonies que trahir les droits de l’homme. Une position claire : la liberté prime sur les intérêts économiques.
Léaument revient sur l’engagement de Robespierre pour limiter le droit de propriété au nom de l’intérêt général et du droit à l’existence. Il cite la Déclaration des droits de l’homme de 1793, dans laquelle Robespierre insiste : nul n’a le droit d’entasser du blé à côté d’un homme qui meurt de faim. La vie humaine doit primer sur les logiques de profit. Une pensée profondément actuelle alors que l’inflation et les inégalités explosent.
Dans un passage très fort, Robespierre affirme que la Constitution doit avant tout protéger les citoyens… contre leur propre gouvernement. Léaument souligne combien cette méfiance du pouvoir exécutif est précieuse à l’heure où la démocratie est affaiblie par les 49.3 et les abus du pouvoir présidentiel. Une invitation à refonder nos institutions pour qu’elles soient vraiment au service du peuple.
Enfin, Robespierre rappelle que les peuples doivent s’entraider, que faire la guerre pour détruire la liberté est un crime, et que ceux qui oppriment une nation sont les ennemis de toutes les autres. Dans le contexte actuel de la guerre à Gaza, Léaument relie ce message à l’actualité, en réaffirmant le devoir d’agir pour la paix et la justice internationale.
Pour conclure, Antoine Léaument cite Jean Jaurès, qui en 1893 déclarait : « Je suis avec Robespierre. » Ce dernier voyait dans l’Incorruptible non pas un tyran, mais l’incarnation même de la République. Le robespierrisme, dit-il, c’est la démocratie. Et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, défendre Robespierre, c’est défendre la République sociale, laïque et universelle. C’est lutter pour la liberté, l’égalité, la fraternité, cette devise que Robespierre fut le premier à proposer.
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Source: https://www.youtube.com/watch?v=WqqkdRQWLfQ
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