
Plusieurs syndicats ont appelé à la mobilisation, ce mardi 18 octobre 2022, afin de réclamer l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat en cette période d’inflation. Dans le Finistère, plusieurs manifestations ont eu lieu ce matin. 2 000 personnes à Brest, environ 1 100 à Quimper, 220 à Morlaix, 200 à Carhaix et 300 à Quimperlé, au total, ils étaient près de 3 900 dans les rues du département.
Ce mardi 18 octobre 2022, comme partout en France, de nombreuses manifestations se sont déroulées en Finistère. Brest, Quimper, Quimperlé, Morlaix, Carhaix… Comme lors de la mobilisation du 29 septembre 2022, les points de rendez-vous étaient nombreux dans le département.
Une baisse globale de la mobilisation
Globalement, le nombre de manifestants a baissé à l’échelle du Finistère par rapport au 29 septembre, mais ce constat cache des disparités. La mobilisation a certes été moins importante à Brest, avec 2 000 contre 2 800 il y a trois semaines, mais elle a pris de l’ampleur à Quimper, où 200 lycéens sont descendus dans la rue. De 850, ils sont passés à 1 100, ce mardi. À Morlaix, Quimperlé et Carhaix, la mobilisation a été équivalente.
Les lycéens dans la rue
Ce mardi, des lycéens ont défilé dans les rues pour la première fois de leur vie. Pourquoi ? « Parce qu’on se sent concernés par Parcoursup, la réforme du bac, ce qui se passe dans les lycées pros… », expliquent Paoline, Gabin et Carmina, 16 ans, à Quimper. Plus que d’autres fois, les appels à la mobilisation ont été relayés sur des réseaux sociaux et les ont touchés.
À Douarnenez, où aucune manifestation n’avait lieu, les lycéens aussi ont tenu à marquer le coup. Des élèves de Jean-Marie Le Bris ont organisé un « blocus » spontané, pancartes à la main ou accrochées en l’air.
En ligne de mire : l’inflation
Étudiants, retraités, salariés du privé et du public… de tous côtés, la préoccupation semble la même : « Tout le monde vit de plus en plus mal », assène Claude, retraitée à Brest. Étudiante, Filiz se dit « chanceuse » de toucher une bourse, « car beaucoup de jeunes en auraient besoin ». Parmi ses amis, « certains travaillent jusqu’à 22 h le soir », souvent pour s’acquitter d’un loyer dont le coût moyen a explosé à Brest (+ 8,3 % en un an). « Il y a une vraie précarité chez les jeunes. »
Les services publics impactés
Transports, écoles, de nombreux services ont été impactés par la grève. À titre d’exemple, à Concarneau, près de 35 professeurs ont fait grève au lycée Pierre-Guéguin. À Brest, les services périscolaires de 21 écoles maternelles et primaires ont été impactés par le mouvement social. Côté SNCF, la circulation a été perturbée et des trains ont été supprimés.
Des revendications récurrentes
À Morlaix, l’intersyndicale a rappelé ses demandes : « Le gouvernement peut agir sur les salaires en augmentant le Smic, en légiférant pour qu’à chaque augmentation de ce dernier tous les salaires soient revalorisés, en augmentant le point d’indice des fonctionnaires au minimum à la hauteur de l’inflation et en imposant la conditionnalité des aides publiques. »
Éloïse LEVESQUE avec les rédactions du Finistère.