
Alors que les élections professionnelles approchent, le syndicat Sud de l’EPSM Gourmelen à Quimper (Finistère) réclame des moyens pour la psychiatrie à l’hôpital public.
À un mois des élections professionnelles, l’équipe du syndicat Sud de l’Établissement public de santé mentale du Sud-Finistère (arrivée deuxième juste derrière celle de la CFDT il y a quatre ans) martèle ce pour quoi elle se bat au quotidien : « La défense de l’offre publique de soin. »
Marc Guilloux est le secrétaire de la section et siège au comité technique d’établissement (CTE) aux côtés de Natacha Nkule. Janine Carrasco et Isabelle Sosson siègent au CHSCT (comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail). Tous conservent une activité aux côtés de leurs collègues, en plus de leurs mandats syndicaux.
Absentéisme à la hausse
Ils regrettent et dénoncent le manque de bras, qui conduit l’hôpital à fermer, de façon temporaire ou définitive, des structures de soins : « Entre cet été et octobre, des appartements thérapeutiques, qui hébergent des patients afin qu’ils retrouvent la vie de la cité, ont été fermés pour que le personnel dédié vienne travailler à l’hôpital », donnent-ils pour exemple.
Tous les secteurs sont touchés : « Les équipes des ateliers ont perdu des postes : il ne reste plus que deux menuisiers, contre quatre auparavant, plus qu’un peintre au lieu de trois. Or, il est impératif de réparer rapidement une porte ou une vitre cassée. Il en va de la sécurité de toutes et tous. Si ces services sont externalisés, l’intervention ne sera pas suffisamment rapide… »
Entre le manque d’attractivité des professions du soin et l’absentéisme qui grimpe – « on dépasse pour la première fois les 10 %, du jamais-vu » – l’inquiétude gagne, la fatigue guette : « On joue le jeu de la solidarité mais on a tous notre travail à faire… »
Nelly CLOAREC