Dans le cadre d’un mouvement de grève national, une dizaine de salariés de l’enseigne Lidl se sont rassemblés devant le magasin de Quimper, ce vendredi 7 février. Revalorisations salariales et conditions de travail au cœur des revendications.
Par Olivier SCAGLIA.
« On est moralement et physiquement épuisés », résume simplement Jeny Lebègue déléguée syndicale CGT élue au Comité social d’entreprise, pour expliquer les raisons de la colère. « On nous demande toujours plus : des cadences de plus en plus rapides. On nous demande de plus en plus fréquemment de faire le travail de plusieurs personnes, notamment dans le cas d’absence », explique la quadragénaire, salariée du magasin d’Audierne depuis 2018.
On nous demande toujours plus : des cadences de plus en plus rapides. On nous demande de plus en plus fréquemment de faire le travail de plusieurs personnes
À Quimper, une dizaine de salariés ont répondu à un appel intersyndical (CGT, CFDT, CFTC, FO) à la grève en se rassemblant dans le calme et pendant plusieurs devant le magasin de l’avenue de la Libération. « Certains grévistes n’ont pas pu rejoindre Quimper faute de transport », assure l’élue syndicale au mandat régional, précisant que plusieurs mouvements du même type ont eu lieu dans le département ce vendredi.
Salaire, horaires, dimanche
Ce mouvement social national est né au terme des négociations annuelles obligatoires qui ont été bouclées mercredi 5 février dans l’entreprise. « Nous demandons une meilleure revalorisation salariale. Les montants de la prime d’intéressement et de la participation ne sont pas non plus satisfaisants. », oppose la déléguée syndicale, avant d’ajouter « les changements d’horaires de travail qui nous attendent et la généralisation de l’ouverture le dimanche nous posent aussi problème ». Elle ajoute : « Nous sommes par ailleurs inquiets pour nos responsables de magasin dont les conditions de travail vont évoluer avec une charge de travail supplémentaire ».
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