Quimper. Sensible au manque de logements, il veut créer une antenne d’Un toit pour tous (OF.fr-22/11/23)

Pierre Collorec, ancien président des habitants du Braden, un quartier de Quimper (Finistère), lutte contre les locations saisonnières. Adhérent de l’association grenobloise Un toit pour tous, il a interpellé la Ville et la députée sur les 3 000 logements vacants à Quimper.

Pierre Collorec, ancien président des habitants du Braden, un quartier de Quimper (Finistère), lutte contre les locations saisonnières. Adhérent de l’association grenobloise Un toit pour tous, il a interpellé la Ville et la députée sur les 3 000 demandes de logements à Quimper.

Propos recueillis par Pierre FONTANIER

Pierre Collorec, 72 ans, est l’ancien président de l’association des habitants du Braden, un quartier de Quimper (Finistère). Adhérent de l’association Un toit pour tous, il aimerait créer une antenne dans sa ville. En particulier pour lutter contre les offres de locations saisonnières dans ce type de quartier, comme celle qui se trouve près de chez lui.

Pourquoi êtes-vous adhérent de l’association Un toit pour tous ?

Je suis sensible au sujet du logement car je connais des gens qui en cherchent un à Quimper mais n’en trouvent pas. Au printemps, il y avait environ 3 000 ménages quimpérois qui demandaient un logement en location durable et environ 600 un accès à la propriété. Ces chiffres sont notamment dus à l’augmentation des offres de locations saisonnières dans ce type de quartiers résidentiels. Il y en a 768 à Quimper et la majorité est dans le centre-ville, mais ça arrive dans les quartiers.

Il y en a une près de chez vous ?

Oui, une maison, comme la mienne, de 105 m² avec trois chambres. Elle a été rachetée par une personne de Concarneau pour faire de l’argent. Ça m’interpelle, car cela va à l’encontre d’une vie de quartier. Si on laisse passer, cela risque de se multiplier et il sera ensuite compliqué de faire marche arrière. Au départ, le Braden était une zone d’aménagement concerté, une Zac dont le but était de créer des logements collectifs ou individuels destinés exclusivement à des habitants occupants les lieux. Quelle sera la mémoire d’un quartier dans cinquante ans, quand les anciens ne seront plus là ?

Vous avez interpellé les pouvoirs publics à ce sujet…

Oui, avant l’été, j’ai écrit à la députée Annaïg Le Meur. Elle m’a répondu qu’elle travaillait à déposer une loi dans ce sens. J’ai aussi envoyé un courriel à la Ville. L’adjoint à l’urbanisme, David Lesvenan, m’a répondu : « La Ville souhaite se doter d’un nouvel outil pour garantir un accès au logement en instaurant la procédure de changement des locaux d’habitation en meublés de tourisme. Cette procédure se poursuit avec la finalisation d’un règlement qui aura pour objet de préciser les conditions d’obtention de cette autorisation de changement d’usage. Cet outil aura pour effet de quantifier le phénomène et l’encadrer plus strictement qu’actuellement. »

Quelles sont, à votre avis, les limites de l’action des élus à ce sujet ?

Je me demande si la proposition de loi de la députée suffira car légalement, toute personne peut acheter une maison et en faire une location saisonnière. D’où l’intérêt d’associations comme Un toit pour tous, dont le but est de permettre aux gens d’investir mais en étant solidaire pour que tout le monde ait un logement et puisse participer à la vie d’un quartier.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-sensible-au-manque-de-logements-il-veut-creer-une-antenne-dun-toit-pour-tous-dde39f8c-8880-11ee-a1c0-8cef14bedf93

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/quimper-sensible-au-manque-de-logements-il-veut-creer-une-antenne-dun-toit-pour-tous-of-fr/

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