
La mobilisation contre la réforme des retraites était, une fois de plus massive, à Brest (Finistère) ce samedi 11 février 2023. Parmi les voix qui se sont élevées : celle des femmes et des étudiants.
Ils étaient près de 20 000 dans les rues de Brest (Finistère), ce samedi 11 février 2023, à se mobiliser contre la réforme des retraites. En musique et sous le soleil, les manifestants se sont, comme à leur habitude, réunis place de la liberté, vers 14 h 30. La foule n’a cessé de grossir jusqu’à former un cortège massif qui s’est élancé rue de Siam et en musique.
Si l’ambiance était familiale et bon enfant dans l’interminable cortège qui s’étirait sur toute la longueur des rampes du port, quelques dégradations ont été constatées. Notamment sur la façade de la Chambre de commerce et d’industrie. Des affiches publicitaires ont également été arrachées et remplacées par des slogans anticapitalistes.
Les femmes se sont fait entendre
Parmi les manifestants, les femmes se sont fait particulièrement entendre pour ce cinquième jour de mobilisation nationale. « On en a ras le bol, souffle Brigitte, 60 ans. Nous les femmes, on se fait avoir. On travaille, on élève nos enfants et maintenant on nous dit qu’on doit travailler plus longtemps ? C’est une honte. D’habitude je me tais, mais là, j’en ai marre. » Plus loin, une jeune mère de famille poursuit. « Nous, les femmes, on est encore plus pénalisées par cette réforme. On est moins bien payées et maintenant on va devoir travailler encore plus longtemps. Ça n’est pas joyeux et surtout pas viable. »
La fac Segalen évacuée
D’autres voix se sont également élevées dans le cortège. Celles des étudiants. Une centaine d’entre eux avait déjà bloqué la faculté Victor-Segalen avant d’être délogés, vendredi 10 février 2023. Ce samedi, ils ont à nouveau tenté de pénétrer dans la faculté avant d’être délogé par les CRS.
Un jeune homme a été interpellé au cours de l’évacuation. Un autre aurait été blessé. En réponse, une centaine d’étudiants s’est rendue devant le commissariat, rue Colbert, afin de demander la libération de leur camarade. C’est après une grosse demi-heure plus tard que le jeune homme a été relâché.