Pour la manifestation du 1er mai 2023, l’intersyndicale, qui a organisé toutes les manifestations contre la réforme des retraites à Brest (Finistère), table sur une mobilisation « unitaire, revendicative et festive ».
« Après des semaines et des mois de mobilisation contre la réforme des retraites » , l’intersyndicale* veut faire perdurer le mouvement, à Brest (Finistère). À commencer par la fête du Travail, ce lundi 1 er mai 2023.
Le rendez-vous est donné sur la place de la Liberté, à 10 h 30, pour une manifestation qui passera par la rue Clemenceau, le pont de l’Harteloire, la rue du Général-Gallieni, la rue du Carpon, avant d’arriver sur l’esplanade des Capucins. « Un lieu qui rappelle le passé industriel et ouvrier de Brest et la pénibilité du travail », note Fabienne Bodin, secrétaire générale de l’union locale brestoise de la CGT.
Pique-nique, barbecue et fest-deiz
Au même endroit, la mobilisation sera suivie de « pique-niques et barbecues ». Mais aussi d’un fest-deiz, de 13 h 30 à 16 h, et d’un concert de casseroles, qui sont « devenues un outil de résistance à cette réforme ».
L’affiche de l’événement, créée spécialement pour l’occasion par un membre de la CGT, selon Fabienne Bodin, sera à la vente. Les profits des 1 000 exemplaires disponibles seront reversés aux caisses de grève.
Un 1er-Mai « unitaire »
Pour l’intersyndicale, ce 1er-Mai sera un événement « populaire, unitaire, revendicatif, animé et festif », mais aussi « international ». Il « prend une saveur particulière dans ce contexte » de rejet de la réforme des retraites. « Le mouvement syndical, c’est aussi se retrouver dans des moments festifs. »
Pour le représentant de la CFE-CGC dans l’intersyndicale, « un 1er-Mai aussi unitaire [entre les syndicats, N.D.L.R.] remonte à longtemps », évoquant l’élection présidentielle de 2002 et la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour. À Brest, cette manifestation avait rassemblé 13 000 personnes.
« Il n’y a pas de résignation »
Maintenant que la loi a été promulguée, les organisations syndicales craignent-elles un essoufflement du mouvement ou une démobilisation ? Malgré le cap des « 100 jours d’apaisement » que veut fixer Emmanuel Macron pour passer à autre chose après cette réforme très impopulaire et contestée, « les salariés ne veulent pas passer à autre chose, il n’y a pas de résignation », lance Fabienne Bodin. L’intersyndicale espère une forte mobilisation à la faveur, notamment, du retour de vacances scolaires.
*CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, CNT, Fédé B, FO, FSU, Solidaires, Massicot, Union pirate, Unsa.
Auteur : Béatrice CHOT-PLASSOT.