Retraites. À Quimper, les opposants veulent changer de tactique(OF.fr-17/02/23)

À Quimper, environ 3 000 personnes se sont rassemblées jeudi 16 février pour montrer une nouvelle fois leur opposition à la réforme des retraites

Environ 3 000 manifestants ont défilé à Quimper, ce 16 février 2023. Dans le cortège, une idée semble faire consensus : il est temps de durcir le mouvement.

Place de la République à Quimper (Finistère) ce jeudi 16 février 2023, de nombreux manifestants ont troqué leur pancarte contre un parapluie. À la tribune, sous une pluie fine, une porte-parole de l’Intersyndicale rappelle le succès de la manifestation de samedi : « C’est une vague déterminée qui a battu le pavé, reflet du refus catégorique du projet de réforme par neuf travailleurs sur dix et 70 % de la population. » Ce jeudi, la mobilisation est en revanche loin de faire le plein. Selon notre estimation et celle de la police, les manifestants sont environ 3 000. Un peu moins de 5 000, selon la CGT, 8 000 selon FO. En tout cas, en nette baisse par rapport aux journées d’action précédentes. Aux yeux de nombreux participants, il est temps de changer de stratégie.

Mettre la pression sur les députés

« Avis aux députés : c’est le peuple qui aura le dernier mot » peut-on lire sur la pancarte brandie par Jean-Yves T., 62 ans, retraité après une carrière longue, et ancien élu CFDT. Il n’est pas le seul à vouloir apostropher les élus. À la fin de la manifestation, un petit groupe de militants du NPA et de la CNT bifurque dans une ruelle en chantant : « On est là, on est là, même si Annaïg ne veut pas, nous, on est là ! ». Direction : la permanence de la députée Renaissance, Annaïg Le Meur. À l’arrivée, plusieurs agents de police sont postés au pied de l’immeuble de la venelle Kergos où figure une discrète plaque au nom de l’élue. Car, à l’origine, l’Intersyndicale avait proposé de faire passer la manifestation sous les fenêtres de la permanence. Un parcours refusé par la préfecture.

« Le 7 mars, c’est vraiment la grosse journée »

À l’issue de la manifestation de ce jeudi 16 février, une assemblée générale rassemblant 50 personnes a eu lieu aux halles, à l’initiative du Collectif quimpérois contre la réforme des retraites.

Vers 12 h 45, une assemblée générale organisée par le Collectif quimpérois contre la réforme des retraites rassemble, aux halles, cinquante manifestants parmi les plus déterminés. Pour Gérard Mas, du NPA, « à un moment, il faut qu’il y ait un blocage économique. »

Le militant se félicite d’ailleurs du durcissement de ton de l’Intersyndicale qui appelle clairement à une grève générale le 7 mars, reconductible dès le 8. « Le 7 mars, c’est vraiment la grosse journée. Si on ne bloque pas le pays ce jour-là, on ne le fera jamais », renchérit un militant de la CNT, venu de Douarnenez. « Moi, je ne fais pas grève. Je préfère donner une partie de mon salaire pour soutenir les grévistes des secteurs stratégiques », explique, au micro, un autre participant qui propose d’organiser un blocage de l’aéroport de Pluguffan « pour impacter des gens qui iraient faire des affaires. »

En attendant de telles actions, une nouvelle « retraite aux flambeaux » est prévue dès le 1er mars, au départ de l’hôpital.

Elsa GAUTIER

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/retraites-a-quimper-les-opposants-veulent-changer-de-tactique-db38d698-adfd-11ed-a7fa-81e9d82a996b

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