
Après le rejet du référendum d’initiative partagée par le Conseil constitutionnel, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées ce mercredi soir devant la préfecture à Rennes à l’appel des syndicats.
La déception était palpable mais les syndicats s’y attendaient. Après le rejet du référendum d’initiative partagée (RIP) par le Conseil constitutionnel ce mercredi 3 mai, l’intersyndicale d’Ille-et-Vilaine s’était donné rendez-vous devant la préfecture, à Rennes, pour manifester sa colère et sa détermination à poursuivre le combat. Mais à 19 h, ils n’étaient qu’une cinquantaine et ils ne sont restés qu’une demi-heure devant la préfecture. Les policiers, à l’arrière du bâtiment, semblaient d’ailleurs plus nombreux, avec une vingtaine de camions stationnés.
Malgré cette faible présence, l’intersyndicale n’a pas manqué de dénoncer la décision du conseil constitutionnel, « qui a joué son rôle de valet du gouvernement. »
Un deuxième RIP pourtant plus complet que le premier
Cette décision intervient alors que le Conseil constitutionnel avait déjà rejeté une première proposition de RIP le 14 avril dernier, lui reprochant de ne pas respecter les conditions posées par l’article 11 de la Constitution. Pour les sages, il ne s’agissait pas d’une réforme à proprement parler.

Ce second référendum d’initiative partagée était l’ultime recours. Désormais, il faudra attendre le 15 avril 2024 pour pouvoir en déposer un nouveau. En effet, comme le prévoit l’article 11 de la Constitution, un RIP « ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an ».
« La mobilisation doit continuer »
Prochaine étape de la mobilisation pour les syndicats : une nouvelle journée d’action commune et de manifestations le 6 juin prochain, deux jours avant la présentation à l’Assemblée nationale de la proposition de loi d’abrogation des retraites par le groupe LIOT le 8 juin prochain. Une proposition soutenue par l’intersyndicale rennaise, qui souligne qu’elle « permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites ».
D’ici là, l’intersyndicale promet de continuer à se mobiliser contre cette réforme, espérant une prise en compte de la part du gouvernement de ses propositions. « On ne tourne pas la page. On continue l’action dans l’unité. »

Auteur : Morgane Jean