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La nouvelle maire de Saint-Brevin ne laissera rien passer. Elle signe cette semaine une troisième plainte après lecture de propos injurieux émis par le collectif anti-Cada à son encontre.
Déjà trois dépôts de plainte
Dorothée Pacaud, maire depuis vendredi 9 juin, signait cette semaine un troisième dépôt de plainte après avoir lu des propos « injurieux » sur sa « personne » sur le compte Facebook du collectif anti-Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada). Au cours de sa période intérimaire de maire, de mi-mai à mi-juin, l’élue a également déposé plainte à deux reprises : une lettre injurieuse anonyme adressée à Yannick Morez dans laquelle il était question d’elle et un article haineux à son encontre publié sur le site d’extrême-droite Riposte Laïque.
Un projet d’État
Contactée au soir de son élection par le préfet de Loire-Atlantique qui la félicitait et l’encourageait à dénoncer tout fait la concernant, elle a aussi eu un entretien avec le secrétaire général de la préfecture qui prévoit une rencontre au sujet du Cada. « C’est un projet de l’État, je ne comprends pas qu’on soit seuls à défendre ce projet. Je veux bien recevoir des habitants qui auraient des questions sur l’organisation des travaux, a-t-elle dit mardi 13 juin, au cours d’une conférence de presse, mais je ne recevrai personne qui tient des propos irrespectueux. » Les travaux de réhabilitation du futur centre doivent être terminés en novembre.
Détachement de l’Éducation nationale
Professeure d’histoire-géographie et d’éducation civique au collège Jean-Mounès, à Pornic, Dorothée Pacaud enseignait à temps partiel. « Je termine l’année scolaire et à la rentrée, demande un détachement pour ne plus occuper mon poste et me permettre de réintégrer l’Éducation nationale ultérieurement. » Dorothée Pacaud aura aussi à gérer la communauté de communes, Sud Estuaire, que Yannick Morez préside pour la dernière fois ce jeudi 15 juin. Raymond Charbonnier, premier vice-président, assurera l’intérim jusqu’à l’élection de la nouvelle présidente (sauf surprise) jeudi 6 juillet. Dorothée Pacaud a prévu de contacter les maires des cinq autres communes de Sud Estuaire d’ici ce conseil communautaire.
Une équipe toujours « soudée »
C’est l’adjectif le plus employé par les élus de la majorité pour qualifier leur équipe depuis sa formation en 2020 et d’autant plus, depuis les menaces et intimidations à répétition. Les adjoints de Dorothée Pacaud ont été élus vendredi soir. Marie Brard-Robert devient première adjointe, « non pas parce qu’elle est une femme, mais pour ses compétences et son esprit d’équipe », a précisé la maire. En revanche, Thierry Deville, qui reste 2e adjoint, avait fait savoir qu’il pouvait être candidat au poste de maire au cas où Dorothée Pacaud ne l’était pas. Une information qui a étonné les élus.
Les dossiers en cours
La commune se métamorphose actuellement à travers le réaménagement du boulevard Padioleau et la renaturation du parking du Pointeau (centre nautique). Le centre municipal de santé qui doit ouvrir en septembre avec cinq médecins à temps plein, fait l’objet d’un référé de la part de « six riverains qui perdent leur place de parking. Un référé pour des intérêts uniquement privés », relève Yannick Morez, agacé. Le délibéré est attendu la semaine prochaine. Dorothée Pacaud aura à suivre le dossier Mindin, le transfert des établissements sociaux-médicaux auquel s’est opposé Yannick Morez. Saint-Brevin devrait – ce n’était étrangement pas le cas – entrer dans le comité de pilotage. L’avenir du site promet aussi de belles discussions. En termes d’habitat, 250 logements dont la moitié en habitat social, vont voir le jour dans le quartier de la Bresse. Début des travaux : 2025. Un autre projet immobilier, à préciser, est envisagé à la Guerche Nord-Est.
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