Saint-Brieuc. « Je vais tenir 15 jours », le Secours populaire remet des paniers-repas aux étudiants. ( OF.fr – 10/03/23 )

Foule, ce jeudi après-midi, salle Ty-Maz’, au campus Mazier de Saint-Brieuc, pour la distribution alimentaire organisée par le Secours populaire.
Foule, ce jeudi après-midi, salle Ty-Maz’, au campus Mazier de Saint-Brieuc, pour la distribution alimentaire organisée par le Secours populaire. | OUEST-FRANCE

Des dizaines d’étudiants se sont présentées à la distribution de paniers repas organisée par le Secours populaire, ce jeudi 9 mars 2023, sur le campus Mazier, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Beaucoup ont à peine une centaine d’euros par mois pour se nourrir.


Il y avait foule, ce jeudi après-midi, salle Ty-Maz’, au campus Mazier de Saint-Brieuc. Le Secours populaire organisait une distribution de paniers repas à destination des étudiants, de 15 h à 17 h 30. Quelque 200 sacs avaient été préparés, remplis de produits alimentaires et d’hygiène, tels que coquillettes, riz, conserves, œufs, steaks hachés congelés, clémentines, bananes, fromage, shampooing, etc.

Les bénévoles du Secours populaire ont préparé 200 sacs contenant des produits alimentaires secs et frais et des produits d’hygiène. | OUEST-FRANCE

« Avec ça, je pense que je vais tenir au moins deux semaines », se réjouit Camille. La jeune fille, étudiante à l’IUT, loge dans une chambre en ville. « J’ai un budget de 90 € par mois pour vivre, confie-t-elle. Mes parents sont à l’autre bout de la France. Heureusement, j’ai de la famille en Bretagne chez qui je vais de temps en temps et j’en repars avec des provisions. Mais je constate que tout est plus cher cette année. Rien que le prix des pâtes ! »

« Heureusement, mes parents m’aident »

Un sentiment unanimement partagé par les étudiants présents. En formation de moniteur-éducateur à l’Askoria, Anne-Emmanuelle, 26 ans, vit avec une centaine d’euros par mois.

« Je travaillais depuis mes 18 ans, comme Accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH), j’ai toujours cotisé, mais comme j’ai arrêté pour reprendre des études cette année, je ne touche rien de Pôle emploi et je n’ai droit à rien, témoigne la jeune femme. C’est très galère. Heureusement, mes parents m’aident, ce qui n’est pas le cas de tous les étudiants. J’ai hâte que mes deux années se terminent, mais je ne regrette pas, je sais que j’aurai un boulot qui me plaît ensuite. »

Les étudiants avaient été informés par tracts, par mails et par le bouche-à-oreille. | OUEST-FRANCE

« Nous devons aider notre jeunesse »

C’est la deuxième fois que le Secours populaire organise une distribution sur le campus, afin de lutter contre la précarité alimentaire des étudiants« Nous regrettons d’en arriver à devoir faire ça, mais nous devons aider notre jeunesse », déclare Dominique Waille, secrétaire générale de l’association en Côtes-d’Armor. Une dizaine de bénévoles ont participé à la distribution, épaulés par des étudiants.

Dominique Waille, secrétaire générale du Secours populaire des Côtes-d’Armor, a remercié l’Ordre des experts-comptables de Bretagne, représenté ici par son vice-président Laurent Le Bohec, qui a financé l’opération. | OUEST-FRANCE

L’opération a été financée par l’Ordre des experts-comptables de Bretagne. «  La profession s’est mobilisée, et grâce à un appel aux dons lancé au niveau des experts-comptables et de leurs clients, 35 000 € ont été récoltés », explique Laurent Le Bohec, vice-président de l’ordre pour les Côtes-d’Armor.Neuf campus bretons bénéficient de cette collecte, dont celui de Saint-Brieuc.

Par ailleurs, tous les étudiants peuvent avoir accès à l’épicerie solidaire Agoraé, ouverte l’an dernier sur le campus.

Auteur : Emmanuelle MÉTIVIER.

Source : Saint-Brieuc. « Je vais tenir 15 jours », le Secours populaire remet des paniers-repas aux étudiants (ouest-france.fr)

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