Saint-Brieuc : l’intersyndicale crée un collectif antifasciste costarmoricain (LT.fr 15/09/2023)

Les Côtes-d’Armor, par le biais de la CGT, de Solidaires et de la FSU, ont maintenant leur antenne du collectif antifasciste Visa, à Saint-Brieuc. Les syndicats entendent ainsi lutter, dans le monde du travail, contre la montée de l’extrême droite.

Visa, c’est une association intersyndicale nationale qui lutte contre le racisme par la documentation, l’analyse et la formation. Solidaires, FSU et la CGT créent une branche locale de ce collectif dans les Côtes-d’Armor. (Le Télégramme/Camille André)

Des antennes de ce collectif fleurissent un peu partout. En Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique et maintenant dans les Côtes-d’Armor. Comme une réponse à la « décomplexion », dixit l’intersyndicale locale, de l’extrême droite et de ses adeptes ; une riposte aux tracts nazis, aux tags extrémistes et à l’attaque du Festival pour une Bretagne solidaire par l’ultra-droite. Localement, ce sont la CGT, Solidaires et FSU qui s’unissent pour créer une branche de l’association Visa, pour Vigilance et initiatives syndicales antifascistes.

Nationale, cette structure (composée de 150 syndicats et branches de ceux-ci) donne des outils aux syndicats concernant les problématiques de racisme dans le travail et informe « sur les incursions du Rassemblement national sur le terrain social », explique une documentation de Visa. « Le but est de pouvoir informer, documenter et former nos adhérents, avec des éléments factuels, sur ce qui se passe quand le Rassemblement national arrive au pouvoir quelque part », développe Matthias Mauduit, délégué CGT.

« Indépendance ne veut pas dire neutralité »

Matthieu Nicol, de la CGT 22, Olivier Debretagne, FSU, et Matthias Mauduit, de la CGT, annonçaient à la presse, vendredi 15 septembre, la création d’une antenne locale de l’association Visa.
Matthieu Nicol, de la CGT 22, Olivier Debretagne, FSU, et Matthias Mauduit, de la CGT, annonçaient à la presse, vendredi 15 septembre, la création d’une antenne locale de l’association Visa. (Le Télégramme/Camille André)

Les trois syndicats s’activent aussi pour éviter que la « précarisation des salariés » ne les mène à voter à l’extrême lors de la prochaine présidentielle, en 2027. « On veut aussi être en mesure de mieux réagir lorsque des actes comme les tracts nazis ou les tags sont commis dans le département », enchérit une représentante de Solidaires. Qui, comme d’autres, préférera l’anonymat pour s’éviter des représailles comme on en a vu à Saint-Brévin et à Callac, avant l’abandon du projet Horizon.

Visa sera donc un outil d’information « et de formations », poursuivent les syndicalistes. La structure nationale étant pourvoyeuse de tracts, de chiffres et de documentation contre le racisme, l’antenne locale pourra proposer à ses adhérents « des stages sur deux journées avec l’intervention d’experts ». À qui questionnerait là la politisation des syndicats… Évidemment, rétorquent les intéressés. « Indépendance ne veut pas dire neutralité. On s’est toujours positionné contre l’extrême droite. »

Auteur : Camille André

Source : Saint-Brieuc : l’intersyndicale crée un collectif antifasciste costarmoricain | Le Télégramme (letelegramme.fr)

URL de cet article : Saint-Brieuc : l’intersyndicale crée un collectif antifasciste costarmoricain (LT.fr 15/09/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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