Les urgences de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) saturent. L’agent d’accueil chargé des admissions, la nuit, est submergé. Le syndicat Force ouvrière (FO) réclame des embauches. Un préavis de grève a été déposé.

Les admissions aux urgences de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). | ARCHIVES
Le service des urgences de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) est en surchauffe. La direction ne s’en cache pas. Mais pour le syndicat Force ouvrière (FO), la présence d’un seul agent la nuit, à l’accueil des urgences, pose un réel problème.
Pas de pause pendant dix heures de travail
« Il doit gérer les nombreuses admissions externes, les appels téléphoniques et les transports sanitaires. L’agent ne peut prétendre à aucune pause pendant ses dix heures de travail, faute de relève, dénonce FO. Cet emploi est souvent occupé par des personnes qui ne peuvent plus exercer leur métier de soignant ou d’ouvrier. À l’heure où travail et handicap sont au cœur des préoccupations gouvernementales, il est indécent de traiter ces agents de la sorte. »
Changement de logiciel du côté des admissions
Selon l’organisation syndicale FO, le nouveau logiciel Hexagone est venu rallonger le temps consacré aux admissions des patients. « Même si du renfort a été organisé, la situation s’est dégradée. Nous réclamons des embauches car les agents sont épuisés et les arrêts de travail s’enchaînent », poursuivent les syndicalistes de FO, qui ont déposé un préavis de grève illimité à compter du lundi 12 mai 2023, avec pour revendications : la création d’un poste de nuit à temps plein, sept jours sur sept, et l’organisation d’une équipe de nuit autonome.