Saint-Malo. À Château-Malo, il a lancé sa ferme maraîchère bio. (OF.fr – 01/09/23)

Gilles Bazin avec les deux salariés de la ferme Benaise, Thomas (à gauche) et Lucie (à droite). | OUEST-FRANCE

Par Victor COSTA-MOUSNIER.

À la Salmonais, près de Château-Malo, Gilles Bazin a créé la Ferme Benaise, une exploitation maraîchère bio. Au-delà de la production de fruits et de légumes, il tient également à recréer une zone de biodiversité.


À l’entrée de la Ferme Benaise se dresse une grande éolienne à l’ancienne. Mais ce n’est ni pour faire joli, ni pour produire de l’électricité. « C’est pour tirer de l’eau et irriguer les cultures », explique Gilles Bazin, en observant la structure, qui surplombe les parcelles où se succèdent des rangées de jeunes arbres fruitiers et des serres sous lesquelles poussent des légumes variés.

Originaire de Saint-Brice-en-Coglès, Gilles Bazin travaille dans le commerce de vêtements. Juste avant la pandémie de Covid, il acquiert une parcelle située entre la route départementale 2 , le ruisseau du Routhouan et la voie de chemin de fer. « Le terrain était à vendre depuis un moment. J’ai eu envie de me donner le temps de faire quelque chose de bien avec », confie-t-il.

Hérons et martin-pêcheurs

Il se forme et décroche son diplôme de responsable d’exploitation agricole au Centre de promotion sociale agricole (CPSA) de Combourg. Gilles Bazin se lance alors dans l’agriculture avec plusieurs objectifs : « Je souhaitais faire ma part, en montant un projet qui soit indépendant et viable économiquement ».

Plusieurs variétés de tomates cohabitent. | OUEST-FRANCE

Le but est de nourrir en circuit court, « pas plus loin que le pays malouin » tout en recréant un îlot de biodiversité. En effet, au travers des haies, de l’étang, des prairies, le projet vise à régénérer des biotopes différents abritant une grande diversité d’espèces vivantes. « On peut trouver des martins-pêcheurs et des hérons », se réjouit Gilles Bazin.

Soixante variétés de légumes, cinquante variétés de fruit

L’objectif est également social : « créer de l’emploi durable », en recrutant deux salariés. Lucie, écologue de formation, s’occupe de l’organisation de la production des quelque soixante variétés de légumes et cinquante variétés de fruit. Parfois, on retrouve une demi-douzaine de variétés pour un même légume.

« Pour le choix des espèces, on a parfois des contraintes de temporalité quant à la récolte. Mais pour les tomates par exemple, on s’est fait plaisir, on a choisi les espèces pour leurs aspects visuels et gustatifs », précise Lucie. Thomas, paysagiste de formation, complète le trio.

Jeudi matin, la Ferme Benaise prépare les paniers. | OUEST-FRANCE

En mars, ils ont déjà pu ramasser leur première récolte : des oignons ! Alors que l’automne approche, les courges, elles, pointent le bout de leur nez. Pour l’instant, la ferme fonctionne en grande partie sur le principe des paniers : petit, moyen ou grand, à commander sur le site internet de la ferme et à venir chercher directement à la ferme les mardis et jeudis, mais également auprès de l’AMAP Encore. Mais Gilles Bazin souhaite également développer la distribution groupée pour les salariés des entreprises. Tout cela afin de développer l’aspect pédagogique de la ferme, et d’informer sur la richesse du vivant.

Source : Saint-Malo. À Château-Malo, il a lancé sa ferme maraîchère bio (ouest-france.fr)

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