Saint-Malo. Nouveau débrayage à la clinique de la Côte d’Émeraude. ( OF.fr – 10/03/23 )

Un débrayage a eu lieu ce vendredi matin 10 mars 2023, à la clinique de la Côte d’Émeraude, à Saint-Malo. Au cœur des revendications du personnel, les conditions salariales.
Un débrayage a eu lieu ce vendredi matin 10 mars 2023, à la clinique de la Côte d’Émeraude, à Saint-Malo. Au cœur des revendications du personnel, les conditions salariales. | @DR

​Les débrayages se succèdent ces dernières semaines au sein de l’établissement malouin qui appartient au groupe Vivalto. Les personnels réclament une augmentation générale des salaires.


« De premiers débrayages ont déjà eu lieu le 30 janvier et le 2 février 2023,
 rappellent les délégués syndicaux. Le 6 mars, c’était même une journée baptisée Lundi noir chez Vivalto (1). Cela s’est traduit par des débrayages à Saint-Malo et à la polyclinique de Dinan, des grèves dans les établissements de Saint-Grégoire, Béthune et Boulogne. Après ce mouvement, la direction nous a ignorés, il n’y a eu aucun échange. »

De fait, les organisations syndicales et les personnels ont décidé d’effectuer un nouveau débrayage, vendredi 10 mars, de 7 h à 8 h 30, à la clinique de la Côte d’Émeraude, à Saint-Malo. « Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées vendredi matin dans le hall, tous métiers confondus, avec le soutien de chirurgiens et d’anesthésistes », indique les délégués syndicaux en rappelant que « les conditions de travail et les salaires sont toujours au cœur de nos revendications pourtant claires depuis l’ouverture des négociations annuelles obligatoires (NAO) ».

« Des augmentations pour tous »

Pour les personnels en grève, le gel des salaires ne passe plus. « L’année dernière déjà, il n’y avait pas eu d’augmentations. Juste les augmentations légales liées au Ségur de la santé ou encore les + 3 % du point consentis par la Fédération de l’hospitalisation privée. Le personnel veut un geste de Vivalto, sans attendre après les décisions du gouvernement. Des efforts sont consentis pour les nouveaux embauchés. Mais rien n’est fait pour celles et ceux qui sont là depuis dix ou vingt ans ! »

Or cela n’est pas sans conséquence puisque « l’établissement a connu de nombreuses démissions. Les collègues partent vers le libéral ou la fonction publique… Là où les salaires sont plus attractifs ». Avec pour conséquence, « des effectifs qui se réduisent et donc des conditions de travail qui se dégradent ».

Les derniers échanges avec la direction n’ont rien arrangé. « On nous propose 0 % d’augmentation générale, seulement des primes de 40 ou 60 € brut dans certains services. Ce que nous voulons, c’est une augmentation de salaire pour tous. Parce que tout le monde est concerné par l’inflation et la surcharge d’activité. »

Une cinquantaine de salariés de la clinique de la Côte d’Émeraude ont débrayé, vendredi matin, de 7 h à 8 h 30, pour réclamer de meilleures conditions de travail et une augmentation générale des salaires. | @DR

De son côté, Brice Levrier, le directeur de la clinique de la Côte d’Émeraude, rappelle « les contraintes qui pèsent sur notre système de santé. Mais nous restons à l’écoute des salariés ». Face à la mobilisation des personnels, il souligne que « les salariés ont bénéficié de plusieurs revalorisations entre 2021-2022, dans le cadre du Ségur de la santé, de la revalorisation du Smic ou de l’accompagnement de l’inflation : +25 % pour les brancardiers, les agents de ménage et de stérilisation et +15 % environ pour les autres salariés ». Il précise également que « l’année dernière, l’inflation a été soutenue par une augmentation de 3 % versée en décembre (rétroactivité depuis juillet 2022) et une prime de 400 € net, soit 6 % de compensation depuis juillet 2022 ».

« Le dialogue reste ouvert »

Pour revenir sur les négociations actuelles, Brice Levrier confirme que « des propositions ont été faites dans le cadre des négociations annuelles en cours, pour valoriser les métiers les plus impactés par la pénibilité et le besoin d’attractivité ou de fidélisation ». Mais quid de l’augmentation générale réclamée par les personnels ? « Même si l’établissement n’a pas les moyens de soutenir une augmentation générale massive de ses salariés, le dialogue reste ouvert et nous espérons vivement trouver un terrain d’entente d’ici le 22 mars 2023, date de la fin des négociations annuelles. »

En attendant, Brice Levrier souligne que « plusieurs recrutements ont été réalisés récemment et l’activité a été allégée pour permettre l’accompagnement des nouveaux soignants jusqu’à fin mars ».

(1) Le groupe Vivalto compte 50 établissements en France, dont Saint-Grégoire (35), Avranches (50) et Dinan (22).

Auteur : Nicolas CARNEC.

Source : Saint-Malo. Nouveau débrayage à la clinique de la Côte d’Émeraude (ouest-france.fr)

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