
L’usine d’engrais près de Saint-Nazaire est épinglée pour ses pollutions de l’eau et de l’air. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, attend une mise en conformité du site industriel et évoque, sinon, de nouvelles sanctions.
L’usine chimique Yara à Montoir-de-Bretagne, sur les bords de Loire, fabrique 600 000 tonnes d’engrais chaque année pour les agriculteurs de l’Ouest. Elle est régulièrement en infraction pour des pollutions de l’air et de l’eau. « Cette installation fait l’objet de constats de non-conformité depuis plusieurs années », convient le ministre de la Transition écologique dans un courrier qu’il vient d’adresser au sénateur de Loire-Atlantique, Yannick Vaugrenard.
Le site industriel a été placé en vigilance renforcée depuis juillet 2021 et doit mettre en œuvre « un plan de mise en conformité avec des mesures concrètes, quantifiables et vérifiables, selon un échéancier déterminé », annonce Christophe Béchu. Une réunion a même été organisée le 10 novembre 2022 avec un membre du cabinet du ministre. Un nouveau bilan sera aussi réalisé « début 2023 ».
Christophe Béchu assure enfin au parlementaire son « engagement à suivre cette affaire au plus près. […] Des sanctions administratives seront engagées en matière d’astreinte tant que les non-conformités persisteront. » Yannick Vaugrenard note cet engagement et espère « que cette surveillance accrue mette enfin un terme au non-respect de la réglementation écologique par l’entreprise ».
Thierry HAMEAU