
Une trentaine de professionnels de la santé et du médico-social ont manifesté, lundi 14 octobre 2024, à Quimper (Finistère). Ils demandent une meilleure convention collective et des moyens.
Par Pierre FONTANIER
Ils sont une trentaine, ce lundi 14 octobre 2024, à Quimper (Finistère), à manifester leur mécontentement. Un petit barnum est installé sur le parking de la Providence, près du siège de la Fondation Massé-Trévidy. CGT, Sud…
C’est leur deuxième « lundi de la convention collective unique et étendue (CCUE) », après une première manifestation il y a trois semaines devant Don Bosco. « Cette association sociale, basée dans le Nord-Finistère, est touchée par un plan de 55 suppressions de postes qui touche 88 salariés », remet en contexte Jean-Jacques Cariou, éducateur spécialisé et délégué CGT à la Fondation Massé-Trévidy.
« Une seule convention collective au lieu de trois ou quatre comme c’est le cas actuellement, oui. Mais de bon niveau. Il y a urgence à valoriser notre secteur qui est en crise et a du mal à attirer : un éducateur, diplômé à bac + 3, commence sa carrière à 1 400 € net. On demande une revalorisation salariale, une reconnaissance des qualifications et de la formation », poursuit l’éducateur spécialisé.
À ses côtés sont présents des employés de Don Bosco, Massé-Trévidy, les Papillons blancs, les Genêts d’or, la Fondation Ildys, Toul Ar C’hoat (accueil d’enfants épileptiques à Châteaulin)…
« Environ 30 000 professionnels »
« Les négociations nationales employeurs-syndicats ont commencé », rebondit Franck Monfort, secrétaire départemental CGT santé action sociale. Services qui ferment, plans sociaux, usagers touchés… « On est à l’os : les associations n’ont plus aucune trésorerie », constate-t-il.
Stéven Tréguer, le directeur de la Fondation Massé-Trévidy, a rencontré les manifestants : « Nous avons deux grandes préoccupations : les modèles économiques et sociaux des Ehpad, de l’insertion et de l’ensemble du secteur, qui sont aussi la mission du gouvernement et des parlementaires ; et la perte d’allègement des cotisations, qui menace l’emploi et la qualité de l’accompagnement. »
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Ce secteur concerne « environ 30 000 personnes dans le Finistère », souligne Jean-Jacques Cariou. La mobilisation se poursuit, le 18 novembre, devant les Papillons Blancs au Relecq-Kerhuon et le 16 décembre devant les Genêts d’or à Saint-Martin-des-Champs.
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