Sécheresse à Quimperlé : « Veillons à ne pas consommer l’eau que l’on n’a pas » (LT.fr-1/08/22-7h)

Les rivières de Quimperlé affichent des niveaux que l’on n’avait pas connus depuis 1976.
Avec ou sans nuages, le ciel ne verse aucune goutte de pluie depuis des jours et des jours, sur Quimperlé et sa région. Danièle Kha, présidente de la commission locale de l’eau, invite chacun à y aller mollo dans sa consommation.

Aux dernières nouvelles, la quasi-totalité des départements français sont en alerte renforcée sécheresse. Le Finistère fait partie du lot. En clair, il est demandé à chaque consommateur de ne pas gaspiller cette ressource essentielle et vitale. « Le département connaît un déficit pluviométrique depuis le début de l’année. La saison hivernale 2021-2022 a été plutôt sèche, avec une pluviométrie déficitaire. Les nappes et les débits des cours d’eau présentent un niveau bas et en baisse », rappelle Danièle Kha, première adjointe au maire et présidente de la commission locale de l’eau, en s’appuyant sur les dernières communications de la préfecture.

Seules les jardinières en centre-ville ont été laissées en place.
Seules les jardinières en centre-ville ont été laissées en place.

Comme en 1976

Concrètement, l’Ellé et l’Isole, qui abondent la Laïta, affichent des débits que l’on n’avait pas connus depuis 1976. L’élue poursuit : la préfecture du Finistère a décidé, mardi 26 juillet, de maintenir le statut d’alerte renforcée sécheresse, qui avait été décrété le 16 juillet. Sous ce niveau d’alerte, les prélèvements d’eau à usage agricole peuvent être réduits de plus de la moitié. L’irrigation agricole n’est autorisée que de 20 h à 9 h pour certains types de cultures (légumes, plantes aromatiques, vergers…). L’arrosage des terrains de sport et des pelouses est également interdit ».

Les autorités ont, par ailleurs, demandé aux entreprises de réduire, dans la mesure du possible, leur consommation d’eau de 25 %.

« À Quimperlé, nous sommes habitués à vivre des périodes où il faut faire attention avec l’eau. Cette année, la situation est exceptionnelle dans le sens où les débits enregistrés sont ceux que l’on relève d’ordinaire à la fin de l’été, aux alentours de la fin août, début septembre. Par rapport aux années précédentes, nous avons deux gros mois d’avance. Il faut en être conscient ».

Des plantes retirées des parterres

Dans ce contexte hydrique tendu, la Ville a décidé de participer à l’effort collectif. « Nous avons fait le choix de conserver les jardinières en centre-ville pour conserver son attractivité en cette période estivale. En revanche, le service « espaces verts » a récupéré les graminées et les plantes vivaces pour les ramener dans les serres municipales. Elles sont arrosées avec l’eau traitée que l’on peut récupérer au sortir de la station d’épuration. Notre objectif est de pouvoir les conserver jusqu’à l’année prochaine », glisse Danièle Kha.

La présidente de la commission locale de l’eau, qui suit au jour le jour la situation, ne se veut pas alarmiste. Elle veut cependant attirer l’attention de tous les usagers sur le fait qu’aucune précipitation n’est annoncée dans les jours à venir. Seule maigre et infime consolation : la couverture nuageuse ralentit l’évaporation. « Il appartient à chacun de se montrer responsable. Veillons à ne pas consommer l’eau que l’on n’a pas ».

Yann LE SCORNET

source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/secheresse-a-quimperle-veillons-a-ne-pas-consommer-l-eau-que-l-on-n-a-pas-01-08-2022-13132040.php

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *