
Les parents d’élèves de l’école Françoise-Dolto de Séné (Morbihan) ne veulent pas entendre parler de la suppression d’une classe. Ils l’ont répété ce mercredi 8 février 2023 devant les services de l’Éducation nationale à Vannes (Morbihan).
« Nos enfants ne sont pas des sardines ! » C’est en chantant et en musique ce mercredi 8 février 2023 que les parents d’élèves de l’école Françoise-Dolto à Séné (Morbihan) ont manifesté devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) à Vannes.
C’est, en effet, ce jour que se réunit le comité technique spécial départemental avec, au programme, les derniers ajustements de la carte scolaire dans les écoles publiques pour la rentrée 2023-2024. Et c’est demain qu’ils seront présentés aux syndicats de l’Éducation nationale. « Pour nous, c’est l’incompréhension et l’inquiétude qui priment », note Maud Meunier, parent d’élève.
En effet, la suppression d’un poste de professeur des écoles a été annoncée vendredi 3 février. Ce qui a conduit à mettre en place une mobilisation express.
« On ira jusqu’au bout ! »
Avec des effectifs aujourd’hui de 182 élèves pour huit classes, « c’est la stabilité depuis plusieurs années. Et il n’y a aucun critère qui tend à démontrer le contraire pour la prochaine rentrée. » Ce qu’ils ont traduit, d’ailleurs, à travers une banderole où l’on peut lire : « Nous, on est bons en maths. Mêmes effectifs = mêmes classes ! »
« Au contraire, estiment les parents, puisque la commune a enregistré plus de naissances » et qu’il y a, sur un plan plus large, « une forte pression sur la petite enfance », ce ne serait pas le moment de fermer une classe.
L’école Françoise-Dolto a également une spécificité avec l’accueil d’enfants d’un IME (Institut médico-éducatif) « qui fonctionne bien et qui nous tient à cœur. S’il y a une fermeture, cela veut dire qu’il va falloir les intégrer dans des classes dont les effectifs seront de trente élèves. L’accompagnement ne pourra se faire de manière optimale. »
Des parents d’élèves remontés qui tiennent à l’école laïque, « à l’égalité des chances ». Ils concluent : « On ne cédera pas, on ira jusqu’au bout ! »
Patrick CROGUENNEC