Le groupe de sous-traitance électronique Eolane, en redressement judiciaire, s’apprête à céder ses entités en France, dont le site de Douarnenez, 114 salariés. La section locale du Parti communiste réagit à ce probable changement de propriétaire.
Placé en redressement judiciaire en février 2025, le groupe de sous-traitance électronique angevin Eolane s’apprête à céder ses différents sites français. Parmi eux, le site de Douarnenez, dont Eolane est propriétaire depuis 2012 et qui emploie actuellement 114 salariés. Trois offres de reprise des activités d’Eolane France ont été déposées au tribunal de commerce de Paris. L’audience aura lieu le 31 mars. L’offre considérée comme la plus solide par les représentants du personnel d’Eolane, celle du groupe suisse Cicor, prévoit la sauvegarde du site douarneniste, avec potentiellement cinq à vingt suppressions de postes.
« De 600 à 110 emplois »
Dans un communiqué, la section du Parti communiste français à Douarnenez et dans le Cap-Sizun, premier mouvement politique local à réagir à cette actualité depuis l’annonce de cette probable vente le 19 mars, dit se tenir « aux côtés des salariés d’Eolane pour la sauvegarde et le retour à la prospérité de leur outil de travail ». La section locale du PCF estime que ce rebondissement « pose un problème de politique industrielle risquant de sacrifier encore une fois pour des intérêts financiers de court terme des compétences et des emplois qualifiés ». Les communistes rappellent que, « de plus de 600 emplois à l’époque Matra, aujourd’hui, le site de Douarnenez est descendu à 110 personnes (114 en réalité, NDLR). Et demain ? Quelle est la taille critique pour fonctionner correctement ? ».
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Ils estiment également que la cession de ses activités hexagonales par le groupe Eolane pose « un problème de politique de défense indépendante touchant un groupe travaillant pour des secteurs de souveraineté nationale (défense, nucléaire, ferroviaire) ». Le PCF interpelle enfin « les pouvoirs publics et les élus afin que les actes rejoignent les discours sur la réindustrialisation et sur l’indépendance nationale ».
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