L’URC exprime son entière solidarité avec l’Inter-LGBT, collectif d’organisations et d’associations actives en région parisienne, ciblé par une violente campagne de la droite et de l’extrême droite après la publication de son affiche annonçant la Marche des Fiertés 2025 à Paris.
Sur cette affiche, un groupe de personnes LGBT fait face à un militant fasciste mis à terre, tatoué d’une croix celtique. On y voit aussi une femme voilée, un badge aux couleurs de la Palestine.
Une campagne réactionnaire de grande ampleur
Ce message de solidarité internationale, antiraciste et antifasciste a déclenché une réaction immédiate de la fachosphère en ligne, relayée par les médias d’extrême droite comme CNEWS ou Valeurs Actuelles. Cette campagne médiatique a ouvert la voie à une offensive politique plus large : Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a annoncé le retrait du logo régional de l’affiche ainsi que la suspension de la subvention accordée à l’Inter-LGBT. Elle a justifié cette décision en affirmant que l’image « incite à la violence » et représente un « cadavre renversé ».
Cette séquence politique est emblématique. Elle révèle une stratégie réactionnaire bien rodée : les milieux d’extrême droite lancent une polémique, les médias amplifient, et les élus institutionnels s’y plient, qu’ils en partagent l’idéologie ou qu’ils préfèrent céder à la pression pour éviter la controverse. Ce mécanisme de censure rampante vise à discipliner le mouvement LGBT en l’isolant de toute alliance avec les autres luttes sociales et politiques.
Car ce qui est visé ici, ce n’est pas seulement une image. Ce qui dérange, c’est ce qu’elle incarne : une volonté assumée de lier la lutte pour les droits LGBT à l’antifascisme, à l’antiracisme, à la solidarité avec la Palestine. Ce qu’on cherche à interdire, c’est la convergence des luttes.
Un contexte de fascisation croissante
Cette attaque s’inscrit dans un contexte politique de plus en plus alarmant. Il y a quelques semaines à peine, des militants néonazis défilaient librement dans les rues de Paris. Pendant ce temps, les discours islamophobes se banalisent à tous les niveaux du champ médiatique et politique. Les soutiens au peuple palestinien sont criminalisés, censurés ou réprimés.
Dans ce paysage réactionnaire, la bourgeoisie tente de se repeindre en alliée des personnes LGBT, feignant de les défendre contre des « ennemis » soigneusement désignés : les immigrés, les musulmans, ou encore les militants anticolonialistes. Une hypocrisie flagrante, quand on sait qu’elle tolère dans ses rangs des figures ouvertement homophobes et transphobes comme Bruno Retailleau.
Dans ce contexte, l’affiche de l’Inter-LGBT est un acte politique courageux et nécessaire. Elle refuse une lutte pouvant s’inscrire dans l’ordre bourgeois et rappelle que la lutte contre les discriminations ne peut être séparée de la lutte contre le fascisme, le racisme et l’impérialisme.
Face à l’offensive réactionnaire, faisons front !
Face à la fascisation grandissante et aux attaques multiples contre nos droits démocratiques, l’URC appelle à une solidarité sans faille indépendamment des désaccords que nous pouvons avoir sur telle ou telle position, telle ou telle analyse.
Dans ce contexte de fascisation croissante, il est urgent de construire un front antifasciste large et unitaire. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire reculer la vague réactionnaire et défendre nos libertés collectives !
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Source:https://urcommuniste.fr/2025/06/09/solidarite-antifasciste-avec-linter-lgbt/
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