Sondage – Mélenchon à 15 %, aux portes du second tour, 2 ans avant le scrutin de 2027 (LI.fr-20/06/25)

Jean-Luc Mélenchon aux portes du second tour s’il est candidat à l’élection présidentielle de 2027 ? C’est le résultat d’un dernier sondage Toluna-Harris Interactive, publié ce 20 mai 2025. L’élection de Bruno Retailleau à la tête des Républicains (LR) face à Laurent Wauquiez ce week-end, le plaçant comme un candidat légitime de son parti politique, rebat les cartes sur l’échiquier politique. Ce nouveau sondage permet de jauger les nouveaux équilibres sur différentes configurations, dépendant notamment du candidat du camp macroniste. Dans le cas où l’ancien Premier ministre Gabriel Attal serait candidat, il obtiendrait 15 % des voix, soit autant que Jean-Luc Mélenchon et un point de moins que Bruno Retailleau (16 %), tandis que Marine Le Pen obtiendrait 31 % des suffrages.

Dans le cas où Édouard Philippe, également ancien Premier ministre de Macron, prenait la tête du camp macroniste, il agrègerait 21 % des voix. Jordan Bardella, candidat si Marine Le Pen n’est effectivement plus la représentante de son camp, récolterait 30 % des voix. Bruno Retailleau en obtiendrait 13 %, soit un point de moins que Jean-Luc Mélenchon (14 %). Du jamais vu pour le tribun insoumis, à deux ans d’une présidentielle.

Selon le même institut de sondage, en juillet 2020, soit 2 ans la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon était donné à 12 % des voix. Il a fini avec 22 % des suffrages exprimés Selon l’IFOP, en juillet 2015, en vue de la présidentielle de 2017 où le candidat insoumis a remporté 19 % des voix, celui-ci était donné à 9 % d’intentions de vote. Quelle que soit la configuration, Jean-Luc Mélenchon est en tête à gauche. Notre brève.

« Le Nouveau Front Populaire a gagné les élections législatives de juillet 2024. Et cela, alors que pendant la campagne électorale, 27 sondages sur 27 commandés prédisaient la victoire de l’extrême droite. Cela montre qu’il n’y a pas de fatalité à cela », Jean-Luc Mélenchon

Les nombreux biais sondagiers, désormais connus, sont à prendre en compte. Le vote en faveur de l’extrême droite a toujours été surestimé, quelle que soit l’élection. A contrario, le vote en faveur de la gauche de rupture incarnée par les insoumis, est toujours sous-estimé. Le 10 avril 2022, 1er tour de la présidentielle, le candidat insoumis a obtenu… 5,55 points de plus que prévu par les sondages ! Sans parler des dernières élections législatives où 27 sondages sur 27 prévoyaient la victoire du RN, alors que le Nouveau Front Populaire l’a emporté.

La preuve en est que la stratégie de la meute médiatique est perdante. « Tenir bon. Sur Gaza. Sur la censure. Sur les retraites. Sur Betharram », résume le député LFI Paul Vannier. Les électeurs reconnaissent aux insoumis leur cohérence et leur cap, tenu malgré vents et marrées. À la lecture des résultats de ce sondage, on comprend mieux les attaques médiatico-politiques incessantes portées contre LFI, particulièrement intenses ces dernières semaines.

N’importe quelle autre formation politique aurait déjà flanché, si elle avait été à la place de LFI et qu’elle s’était pris tant de torrents de boue. « Placée aux portes du second tour, notre candidature s’offre comme commune à toutes celles et ceux qui veulent gouverner la France autour d’un programme de rupture sociale et écologique. Rejoignons-nous ! » a appelé le député LFI Paul Vannier sur Twitter.