Orange ne donne pas de détail sur le nombre de personnes potentiellement impactées par son plan à Lannion. Les syndicats évoquent dix à vingt personnes mais craignent surtout la contagion aux gros contingents de la division innovation. (Le Télégramme/Jérôme Bouin)
Orange a dévoilé, fin mars, un plan visant à supprimer près de 700 postes au sein d’Orange Business. À Lannion, dix à vingt personnes sont concernées, estiment les syndicats, inquiets pour la suite.
Fin mars, l’opérateur télécoms Orange a dévoilé un plan qui aboutira à la suppression de 669 postes, environ, au sein de SCE (Services de communications entreprises), entité d’Orange Business. Le processus prévoit de proposer des ruptures conventionnelles. S’il n’aboutit pas, l’entreprise pourra proposer un plan de départs volontaires, expliquent les syndicats. À Lannion, site emblématique du groupe, cela pourrait concerner 10 à 20 personnes, selon les sources syndicales que nous avons consultées. Pas de confirmation de l’entreprise.
Sur place, « ça inquiète beaucoup, assure Xavier Lamming, délégué CFDT. Beaucoup se disent, en particulier dans la division Orange Innovation (800 à 850 personnes selon les sources syndicales, NDLR), les prochains, c’est peut-être nous ? C’est le retour à une période angoissante », explique notre interlocuteur, en référence à la période Didier Lombard. À quelques semaines de la fête qui marquera, fin juin, le 60e anniversaire du site de Lannion, en présence de Christel Heydemann, DG nommée il y a un an, c’est la crainte d’« un coup d’essai », appuie Olivier Bouffant (CFE-CGC) qui, s’il fonctionne, pourrait être étendu à Orange innovation.
Les activités traditionnelles d’Orange en repli
Sollicité, Orange ne donne pas de détail sur le nombre de personnes potentiellement impactées à Lannion. Une discrétion que l’entreprise justifie par son souhait de « s’appuyer sur le dialogue social de qualité qui caractérise le groupe. Orange Business réserve aux partenaires sociaux et aux collaborateurs le détail des modalités qui seront proposées ».
Dans un communiqué, Orange justifie son plan baptisé « Lead the future » (diriger/dominer l’avenir en français) notamment par la baisse importante de la profitabilité de ses activités traditionnelles dans le domaine des télécommunications. A contrario, l’entreprise recrute pour sa division cyberdéfense, secteur en forte croissance. Elle l’a annoncé récemment : 800 personnes sont recherchées dont une centaine en Bretagne.
Auteur : Jérôme Bouin