
Combien y aura-t-il de listes à gauche pour les élections municipales 2026 à Brest ? Fraîchement élu chef de file des écologistes, Glen Dissaux lance, si ce n’est la campagne, au moins le débat. Et ouvre grand la porte au rassemblement.
Par Paul BOHEC.
Il n’a jamais caché son souhait que les discussions à gauche en vue des élections municipales se mettent en place. En septembre, déjà, il faisait part de son désir « de pouvoir discuter tous ensemble et le plus tôt possible de la suite ». Tout juste élu par les militants comme chef de file des écologistes en vue des élections municipales 2026, Glen Dissaux entend donner le ton dans une campagne qui tarde à démarrer à gauche de l’échiquier politique. « À un an des élections, on considère qu’il est temps d’engager le mouvement, confirme-t-il. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons proposer un cadre de discussion le plus large possible ».
On arrive à travailler avec tout le monde : la majorité municipale, qui est très plurielle, mais nous avons aussi un bon canal de discussion avec les Insoumis. On peut être ces rassembleurs-là
Des discussions déjà amorcées
« Oui, c’est une façon d’inviter aimablement l’ensemble des forces de gauche, écologistes et de progrès à échanger », reprend encore en souriant un Glen Dissaux qui indique avoir « déjà écrit » aux partenaires de la majorité brestoise depuis « plusieurs semaines voire plusieurs mois ».
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En vue d’une candidature commune ? En septembre, s’il reconnaissait que les conditions pour réussir une grande liste unique « étaient difficiles à réunir », il ne cachait pas que « ce serait la formule idéale ». « Si on parle du fond du programme, localement, on est très proches à gauche ! », martèle aujourd’hui le quadragénaire, en qualité de chef de file des écologistes. Un titre alors synonyme de tête de liste ? « Glen a cette capacité d’écouter de tous les côtés », assure-t-on dans son camp. Lui dit qu’il est trop tôt pour s’engager dans cette voie. Mais ne ferme pas la porte. « Quand on est Brestois, on joue collectif, on peut s’entendre, on sait trouver des consensus », dit-il, comme une façon de planter le décor. « On arrive à travailler avec tout le monde : la majorité municipale, qui est très plurielle, mais nous avons aussi un bon canal de discussion avec les Insoumis. On peut être ces rassembleurs-là », estime-t-il. Et de rajouter : « Nous sommes convaincus que c’est le rassemblement le plus large qui peut nous faire gagner ».
« Le sentiment que le vivre-ensemble à la brestoise est menacé »
C’est que l’élu écologiste fait part de son inquiétude : « J’ai le sentiment que le vivre-ensemble à la brestoise est menacé ». Il énumère le climat « tourmenté et anxiogène, la crise climatique, la flambée des discours violents, racistes, xénophobes, sexistes, les reculs sur les droits des minorités et des femmes » et exhorte la gauche à proposer un « modèle de société heureux ». « Il en va de notre responsabilité », assure Glen Dissaux.
Mais les personnalités brestoises parviendront-elles à se mettre d’accord sur une seule candidature ? Et si oui, laquelle ? Les Insoumis de Pierre-Yves Cadalen, qui se plaît dans le costume de député, ont lancé leur premier atelier en vue des municipales. Du côté du Parti socialiste, Yohann Nédélec est dans les starting-blocks. Mais François Cuillandre n’a toujours pas clarifié ses intentions : va-t-il passer la main comme un temps évoqué ? L’écologiste Glen Dissaux, lui, n’exclut pas de se rallier. Mais n’exclut pas non plus d’y aller : « Nous prendrons nos responsabilités ».
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