Dans la foulée des manifestations de fin 2023, une semaine de mobilisations secoue le GHBS cette semaine de janvier 2024. À l’heure des constats d’experts sur l’état de santé et du bon fonctionnement des services hospitaliers.
Par Pierre WADOUX.
À l’appel de différentes organisations syndicales – Fédération autonome, CGT, CFDT et Sud-Solidaires – de premiers rassemblements se déroulaient ce mardi 16 janvier 2024 sur le parvis du Centre hospitalier de Bretagne-Sud à Lorient (Morbihan), mais aussi à Riantec et Hennebont. Premières actions sur la dizaine, programmées de Lorient à Quimperlé et jusqu’au Faouët. Signe d’une mobilisation générale de nombreux personnels hospitaliers. À l’heure où sonne la certification pour le GHBS. Où l’ensemble des services sont évalués cette semaine par des experts de la Haute autorité de santé (HAS).
« Nous ne sommes pas dupes »
Au cœur de cette semaine d’actions : le manque criant de moyens humains, techniques, financiers. « Si cette visite d’experts se déroule bien, indique Aurélie Trésor, secrétaire CGT Santé à l’hôpital du Scorff, le GHBS peut espérer de nouveaux budgets. Comme par hasard, cette semaine, tout est en place à l’hôpital, les effectifs sont au complet, tout est bien ordonné. Mais nous ne sommes pas dupes… ».
« En réelle souffrance »
« Un leurre », dénonce l’intersyndicale qui a réuni une petite centaine de personnes ce mardi. Tenant à redire une réalité qui n’a rien de bien exaltant. « Tout en maintenant un climat anxiogène, la direction égrène de belles promesses d’embauches. Nous n’y croyons pas. Toutes ces annonces étaient d’ailleurs déjà actées avant l’arrivée du nouveau directeur ».
Les syndicats entendent « ne rien lâcher », réclamant « du concret, de vraies embauches. De nombreux personnels sont en souffrance. Cette situation engendre des risques pour la qualité des soins apportés aux patients. Nous faisons tous de notre mieux mais… »
Même constat du côté de Sud Santé. « Ce qui est mis en place, cette semaine, par la direction à l’occasion de cette semaine de certification, ne reflète pas la réalité, souffle Johanna, aide-soignante. Les syndicats ont rencontré lundi, les experts mandatés par la Haute autorité de santé afin qu’ils prennent conscience des souffrances des personnels et mesurent l’exact état de santé du GHBS ».
D’autres actions mercredi et jeudi
Sud Santé dénonce encore « le manque de dialogue social, dans un contexte de métiers en tension, sous rémunérés, mal reconnus et de nouvelles contraintes qui laissent craindre un avenir compliqué… »
Ce mercredi 17 janvier 2024, à 14 h 30, de nouveaux rassemblements sont prévus sur les sites de Bois-Joly et Kerglanchard, à Quimperlé. Jeudi, les sites de Kerbernès et du Ter à Plœmeur seront concernés par le mouvement qui entend « maintenir la pression jusqu’au bout ».
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