
Par Claire DUBOIS
Journée de galère pour les passagers d’un train Nantes-Quimper, ce samedi 17 juin. Leur rame est tombée en panne près Cordemais, à 30 km de Nantes. Dans une ambiance surchauffée faute de climatisation, ils ont attendu plus de trois heures l’arrivée d’un autre train pour les prendre en charge.
Dès le départ, le trajet a mal commencé. Le TER Nantes-Quimper de 13 h 17 est parti avec 30 minutes de retard, ce samedi 17 juin. « Le train d’avant avait percuté une vache, raconte Sébastien Fresneau, étudiant originaire de Vannes, qui vit à Nantes. Je me suis dit que ce n’était pas trop embêtant. » Sauf que ce n’était que le début des ennuis… Car après 30 kilomètres, près de Cordemais, le TER est tombé en panne de moteur.
Un problème de fusible est annoncé aux passagers. Donc plus d’électricité à bord. « Les prises de courant, les toilettes et la climatisation ne fonctionnaient plus, liste Sébastien Fresneau. La température est montée, c’était un vrai four. Les gens se servaient de leurs livres comme éventail et évitaient de bouger. Des passagers ont même scotché les portes qui communiquent entre les wagons pour essayer de faire circuler de l’air. On a eu de l’eau après deux heures d’attente. »
D’après la gendarmerie, 200 personnes se trouvaient à bord. « La rame était bondée, il y avait des gens debout, et sans électricité, on n’avait peu d’informations car impossible de faire des annonces à bord», poursuit Ewen Cousin, musicien de Bouguenais.
Choc thermique
Un second train est arrivé vers 18 h pour prendre en charge les passagers. Climatisé, celui-là. « Il y faisait carrément froid, bonjour le choc thermique ! » raconte Sébastien Fresneau. Ce TER a poussé celui qui était en panne jusqu’à la gare de Savenay, une dizaine de kilomètres plus loin, explique la SNCF. Là, d’autres trains ont emmené les passagers vers Redon ou Quimper.
Du moins ceux qui en avaient encore le courage… « On est arrivés à 20 h 30 à Savenay, ma compagne est venue me chercher. J’ai renoncé à me rendre à Vannes puisque le concert où je devais me produire comme trompettiste était fini », se désole Ewen Cousin, qui a donc perdu 200 € de cachet en plus du prix du billet.
Sébastien Fresneau a fait le même choix : plus de 7 h après son départ initialement prévu, il a rebroussé chemin grâce à une amie venu le récupérer. « Je devais aller dans ma famille à Vannes pour la fête des Pères, j’irai dans la semaine, mais cette fois en covoiturage. » Tous deux espèrent un dédommagement de la part de la SNCF. Sollicitée, l’entreprise indique que «le traitement se fera au cas par cas» via le site www.ter.sncf.com/pays-de-la-loire.
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