Traduit pour la première fois en français, ce livre a contribué à la renommée de Concarneau aux USA (OF.fr-29/04/24)

André Cariou, auteur de multiples ouvrages en lien avec la peinture, a préfacé « Guenn, une vague sur la côte bretonne ».
André Cariou, auteur de multiples ouvrages en lien avec la peinture, a préfacé « Guenn, une vague sur la côte bretonne ». | OUEST-FRANCE

La témérité et la passion de David et Françoise Steel associés à André Cariou ont permis d’éditer pour la première fois en français, Guenn une vague sur la côte bretonne. Publié en 1884, l’ouvrage permet de se plonger dans l’intimité de la cité portuaire et concourt au renom de Concarneau.

C’est une pépite, Guenn, une vague sur la côte bretonne , un ouvrage de référence, qui vient d’être publié aux PUR qui ne manquera pas de garnir les bibliothèques de Concarneau (Finistère). Traduit bénévolement par David Steel, professeur de l’université de Lancaster, et son épouse Françoise Steel-Coquet et préfacé par André Cariou, historien de l’art, conservateur en chef du patrimoine et ancien directeur du Musée des Beaux-Arts de Quimper, ce livre de 314 pages écrit en 1884 par Blanche Willis Howard oscille entre reportage, ethnographique et une pointe de romantisme.

Cinq semaines à Concarneau

 L’autrice, d’origine américaine était journaliste à Stuttgart, a vécu, en 1882, cinq semaines à Concarneau. Un temps au cours duquel elle aura le privilège de découvrir l’atelier du peintre américain Edward Simmons installé dans le grenier de l’hôtel des Voyageurs. Dans le livre, il campe le personnage de Hamor. C’est aussi ce moment particulier de l’intense vie picturale du port de pêche au cours duquel Guenn va rencontrer le modèle du peintre. Guenn, une jeune fille libre, pour son temps, orpheline au père alcoolique, qui va tomber amoureuse du peintre. À cette époque, à Concarneau, il s’agit de poser en coiffe, en costume. Mais, jamais de modèles nus , confie André Cariou.

Le tableau « La Paysanne », œuvre de Simmons en 1882. Il s’agit probablement du modèle qui donna vie à Guenn. | ANDRÉ CARIOU

L’ouvrage qui sera publié à Boston, Londres, Leipzig devient un succès planétaire. Tant et si bien que les peintres de la côte est des États-Unis considèrent qu’il est impensable de manquer Concarneau.  Ambiances portuaires, bains de mer, vie intense et, par essence, grande variété de décors animent la colonie des peintres américains évalués à une trentaine, entre 1884 et 1914 , précise André Cariou.

Rayonnement de la Ville bleue aux États-Unis

Cette époque correspond à l’implantation d’une colonie de peintres américains dans une cité aux décors bien plus épanouissant artistiquement que la cité de Pont-Aven, fief des peintres anglais.  Blanche Howard se moque de Pont-Aven, dont les sujets manquent de diversité font défaut aux artistes implantés depuis quelque temps. Alexander Harrison, le chef de file de la communauté des peintres américains de la cité des bords de l’Aven, s’implante à Concarneau en 1882-1883. La césure puisque d’autres peintres américains se laisseront bercer par l’attrait de la cité portuaire. Simmons demeurera cinq ans à Concarneau , confie André Cariou.

À travers la lecture attentive de cet ouvrage, traduit en 2020-2022, durant la crise sanitaire, il est aisé de comprendre à quel point la renommée des peintres de cette époque inspirés par la cité a largement contribué au rayonnement du nom de Concarneau au-delà de l’Europe.

Pratique : Guenn, une vague sur la côte bretonne, Presses Universitaires de Rennes, 25 €.

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Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/traduit-pour-la-premiere-fois-en-francais-ce-livre-a-contribue-a-la-renommee-de-concarneau-aux-usa-4751b188-fc9f-11ee-ace2-9fae4b2f67b4

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