Ce mercredi 26 juillet 2023, l’association des anciens combattants et la municipalité de Tréméven (Finistère) invitent la population à assister à la cérémonie de commémoration organisée, à 11 h, devant de la stèle de Gleud-Zu afin de rendre hommage aux résistants tombés sous les balles ennemies.
Le 26 juillet 1944, trois hommes tombèrent sous les balles allemandes, du côté de Kergoat. René Le Guenic raconte cette tragique journée dans le livre Ces héros venus de l’ombre.
Fuyant l’encerclement de Rosgrand à Rédéné (Finistère), une colonne de résistants traverse l’Ellé pour rejoindre Tréméven. La présence importante des Allemands dans le secteur oblige le groupe à se scinder en deux, direction la rivière pour l’un et Kergoat pour l’autre.
Les Allemands, à la recherche de « terroristes », arrêtent des jeunes gens. À l’entrée du village de Guelennec, les résistants prennent ces jeunes embarqués par l’ennemi pour l’autre groupe de résistants. Terrible méprise. L’occupant ouvre le feu et se dirige vers Kergoat où ils plaquent contre le mur Joseph Guigoures, le père Puillandre et le facteur, Yvon Berthou, arrivé malheureusement sur les lieux. Il est abattu, son sac de courrier à côté de lui. Le corps d’un résistant, Henri Jéhanno, est ramené au village.
En fin de matinée, alors que les combats ont cessé, les Allemands prennent la direction de Quimperlé avec la jeune Germaine Flatrès, accompagnée de Germaine et Elisa Guigourès, et des maquisards faits prisonniers dont César Oushoorn. Au carrefour de Gleud zu, les Allemands abattent l’instituteur André Rafle. Germaine Flatrès, âgée de 18 ans, et ses deux amies sont enfermées à la prison du Bel Air. Elles seront libérées le 28 juillet mais les résistants seront fusillés à Kerfany.
Une stèle pour se souvenir
Cinquante ans après la tragédie du 26 juillet 1944, en 1994, le maire de l’époque Louis Le Lann avait décidé d’ériger une stèle à la mémoire des trois victimes tombées sous les balles allemandes dans la commune. L’inauguration de la stèle s’était déroulée en présence de centaines de personnes entourant le maire et Roger Kerbiriou, alors président des anciens combattants. Toutes les communes du secteur étaient représentées par leur maire, les conseillers municipaux et 27 porte-drapeaux. Guy Savin, maire de Quimperlé et ancien résistant, était présent, tout comme le député de l’époque, Louis Le Pensec. Le monument avait été béni par le recteur de Tréméven, l’abbé Jean-Louis Béchu, qui avait également célébré la messe du souvenir dans une église quasiment comble.
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