Trois idées à retenir pour l’avenir des ports de pêche cornouaillais (LT.fr-26/04/24)

Les ports bigoudens sont les principaux concernés par la réorganisation. (Illustration thématique – Archives Le Télégramme/Marie Sebire)

Soutien affiché à la filière halieutique cornouaillaise, mesures d’économie dans les criées bigoudènes et fin d’un modèle de gestion des ports de pêche : trois idées à retenir dans ce qu’annoncé par le SMPPC*, ce vendredi 26 avril 2024.

Par Olivier SCAGLIA.

1-Soutien affiché à la filière cornouaillaise

À lire sur le sujet Crise de la pêche : les élus finistériens avancent en banc

Il dit aussi vouloir montrer que des moyens techniques existent en alternative à la fermeture temporaire de secteurs du Golfe de Gascogne pour protéger les dauphins. Le SMPPC plaide aussi pour une pêche adaptée dans les aires marines protégées. Trois des principales revendications des pêcheurs sud finistériens au plus fort de la crise. La SMPPC annonce un chiffre d’affaires prévisionnel des six criées cornouaillaises à 14 M€ en 2024 (15 M€ en 2023).

2-Recherche d’un nouveau modèle économique

Le budget de fonctionnement 2023 des ports cornouaillais accuse en déficit de 2 M€. La chute des volumes de poisson enregistrée dans les six criées cornouaillaises (jusqu’à -25 % dans le quartier maritime du Guilvinec) après le plan de sortie de flotte met un terme au mode de gestion des ports bretons par délégation de service public après le 31 décembre 2025.

Nous sommes à un moment de l’histoire où il faut une vision régionale pour que les gestionnaires se parlent plus qu’ils ne le font aujourd’hui.

« Nous sommes à un moment de l’histoire où il faut une vision régionale pour que les gestionnaires se parlent plus qu’ils ne le font aujourd’hui », souligne Michaël Quernez, vice-président du conseil régional en charge des aménagements, ouvrant la voie à des sociétés portuaires dédiées à la pêche. « Dans le respect des territoires », a assuré Maël de Calan, annonçant le projet d’une société spécifique à la Cornouaille. « Elle collaborera avec d’autres en région dans des objectifs commerciaux communs ». L’entretien des infrastructures pèse 10 M€ d’investissement annuel.

3-Les premières mesures en Cornouaille

Elles ne concernent, à ce jour, que les criées bigoudènes. Pour lesquelles la réorganisation va se matérialiser par une baisse du nombre de personnels « sans plan social et sans dégradation des services aux usagers », assure Maël de Calan. Plus qu’une seule équipe à la place des trois existant aujourd’hui, générant 15 % à 20 % de masse salariale en moins. Et contribuant au million d’euros d’économie de fonctionnement attendu de la CCIMBO, concessionnaire des ports de pêche sud finistériens.

À lire sur le sujet Pêche en crise : au Guilvinec, le sentiment d’un « immense gâchis »

Toutes les ventes hebdomadaires sont maintenues dans les six criées cornouaillaises par principe. Mais dans le scénario enclenché aujourd’hui, la criée de Penmarc’h pourrait voir ses ventes fermées le mercredi et le vendredi faute de volumes de poisson suffisants en tonnage et en valeur (hors ventes de poissons bleus).

* Composé du Département, de la région Bretagne, de Concarneau Cornouaille agglomération, de la communauté de communes du Pays bigouden sud, de la communauté de communes du Cap-Sizun-Pointe du Raz et de Douarnenez communauté.

°°°

Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/trois-idees-a-retenir-pour-lavenir-des-ports-de-peche-cornouaillais-6573067.php

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/trois-idees-a-retenir-pour-lavenir-des-ports-de-peche-cornouaillais-lt-fr-26-04-24/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *