
Des centaines de chercheurs et personnels de l’UBO se sont rassemblés, jeudi 3 avril 2025, devant la bibliothèque universitaire du Bouguen, à Brest, et à l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM), au technopôle de Plouzané (Finistère). Ils répondaient à l’appel international « Stand up for science », en soutien aux scientifiques américains.
Par Baptiste LE ROUZIC.
Une trentaine de chercheurs et de personnels de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) se sont rassemblés devant la bibliothèque universitaire du Bouguen à Brest, jeudi 3 avril 2025, pour répondre à l’appel international « Stand up for science » et dénoncer la dégradation de la recherche au niveau nationale et internationale.
Les choix politiques de Donald Trump inquiètent. À l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM), au Technopôle de Plouzané (Finistère), ils étaient proches des 400. Les inquiétudes ne faiblissent pas, vendredi 7 mars 2025, 400 personnes étaient déjà mobilisées devant l’IUEM.
Lutter contre l’obscurantisme
« C’est une attaque absolument dramatique faite à la science, se désole Pascal Olivard, président de l’UBO. J’appelle cela de l’obscurantisme. La science est là pour éclairer nos décisions politiques mais elle dérange les populistes. »
Des coupes budgétaires et des licenciements massifs de scientifiques dans les universités et les agences environnementales sont à déplorer outre-Atlantique. « Le drame, c’est que la science est internationale, explique Raphaël Tripier, vice-président recherche et innovation de l’UBO. Nous avons besoin des États-Unis, ils ont besoin de nous. Voilà pourquoi il faut soutenir nos collègues américains ».
Un manque de moyens
En plus du soutien affiché, les chercheuses et chercheurs de l’UBO pointent du doigt le manque de moyens alloués en France à la recherche scientifique. « Nous avons besoin d’aide financière si nous voulons faire face aux enjeux actuels, comme ceux de l’environnement », précise Gwenaëlle Le Blay, professeure à l’UBO.
Pour Raphaël Tripier, le problème est tout à fait différent qu’aux États-Unis. « Ici, nous sommes libres de mener des recherches. Par contre, nous manquons de moyens. Mais, nous sommes passionnés. Demain, je serais capable d’aller travailler gratuitement. C’est peut-être ça le problème, on finit toujours par se débrouiller, alors ils ne s’occupent pas de nous », ironise-t-il.
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