
À l’appel du collectif Stop thalasso, environ 230 personnes se sont réunies à Larmor-Plage (Morbihan), dimanche 15 juin 2025, pour protester contre le projet de centre de thalassothérapie prévu à quelques dizaines de mètres de la plage de Kerguelen.
Environ 230 personnes ont répondu, dimanche 15 juin 2025, à l’appel du collectif Stop thalasso, qui se bat contre le projet de centre de thalassothérapie prévu à Larmor-Plage (Morbihan).
Après avoir arpenté la route départementale 152 jusqu’au champ où est prévue son édification, à quelques dizaines de mètres de la plage de Kerguelen, les opposants ont formé une chaîne humaine le long du périmètre du futur bâtiment, s’il voit le jour.
L’idée était de matérialiser les contours de ce complexe de près de 10 000 mètres carrés. « Depuis la route, on pourrait croire que ça ne va pas être si grand, mais une fois qu’on est sur le site et qu’on en voit les contours, on se rend compte que c’est immense. Il faut de la place pour mettre des piscines et des restaurants ! », s’étonne Aziliz Gonnet, venue de Lorient (Morbihan).
Par Gaëlle LUCAS.
La chaîne formée par les 230 présents était assez clairsemée, compte tenu de la longueur du périmètre à couvrir.
« C’est une véritable menace »
« Nous voulons rassembler, faire pression et expliquer que ce projet n’est pas adapté en plein réchauffement climatique », indique Guy, membre du collectif.
Les militants considèrent que « c’est une véritable menace pour un espace naturel unique » , a-t-il été déclaré dans un discours en préambule de la manifestation.
La concrétisation du centre de thalassothérapie est, pour l’instant, suspendue à des autorisations de la Direction départementale des territoires de la mer (DDTM) et du Conservatoire du Littoral.
« En face, ce sont des bulldozers »
Malgré l’ambiance joyeuse, certains manifestants n’ont pas caché leur dépit. « Les riches veulent s’approprier le bord de mer et c’est pareil partout dans le monde », fulmine Olivier, manifestant plœmeurois.
« Je suis désespérée et en colère », livre Marguerite*, qui craint que la mobilisation actuelle ne fasse pas le poids : « Continuer à demander gentiment [l’arrêt du projet], c’est bien, mais en face, ce sont des bulldozers… », croit-elle.
Contacté, le maire de Larmor-Plage, Patrice Valton, affirme, de son côté, qu’il « respecte tous les points de vue. Mais la Ville vit beaucoup du tourisme et a besoin de cet équipement ». Et considère, par ailleurs, que « cette zone est clairement urbanisée, donc il n’y aura pas d’impact environnemental majeur ».
*Le prénom a été modifié
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