Une enseignante suspendue pour une minute de silence pour Gaza : la répression s’intensifie (LI.fr-22/05/25)

Source : Yasser Qudih / Reuters

Par Ulysse.

Censure des voix de la paix pour Gaza, une enseignante suspendue. Des élèves du lycée de Sens, bouleversés par le génocide qui se poursuit jour après jour, ont demandé à faire une minute de silence, en hommage aux victimes. Pour avoir accepté cette requête d’humanité, l’enseignante est pour le moment bannie. Cette révélation tombe alors que le gouvernement d’extrême droite israélienne lance sa phase finale de nettoyage ethnique à Gaza avec déportations, assassinats et famine organisée.

La France insoumise et les syndicats se dressent contre cette sanction cruelle et absurde au moment où 14 000 bébés sont menacés de morts à Gaza dans les prochaines 24 heures d’après l’ONU. La France insoumise exige la réintégration immédiate de l’enseignante et l’abandon des poursuites à son encontre. Notre brève.

Une enseignante suspendue par le rectorat pour l’excès d’humanité de ses élèves

Dans l’Yonne, une professeure de physique-chimie du lycée Janot-Curie de Sens est suspendue depuis le 31 mars 2025 pour avoir observé une minute de silence en mémoire des victimes de Gaza. Le rectorat invoque un « manquement à la neutralité ». La réalité est pourtant tout autre. Cette initiative venait des élèves eux-mêmes.

Les syndicats (Sud Éducation, CGT Éducation, FO) dénoncent une décision « indécente » et « arbitraire », rappelant qu’Élisabeth Borne avait pourtant autorisé les hommages aux victimes du conflit israélo-palestinien, comme cela se fait pour l’Ukraine. « Reconnaître un génocide n’est pas une opinion politique, c’est un acte d’humanité », martèlent-ils.

Les insoumis exigent la réintégration immédiate de l’enseignante et dénonce une répression politique inacceptable

La France insoumise s’indigne de la suspension scandaleuse de cette professeure, sanctionnée pour avoir simplement honoré la mémoire des victimes de Gaza à la demande de ses élèves. Ce cas révèle une dangereuse dérive du ministère de l’Éducation nationale, qui instrumentalise la « neutralité » pour museler toute expression de solidarité avec le peuple palestinien. Le communiqué de LFI Yonne dénonce une « décision incompréhensible et d’une violence inqualifiable envers une professeure qui a simplement voulu transmettre des valeurs de respect et de solidarité à ses élèves ».

Reconnaître un génocide n’est pas une opinion politique, mais un impératif moral. Cette sanction arbitraire s’inscrit dans un climat de répression plus large visant à étouffer les voix qui protestent contre le génocide. La France insoumise soutient sans réserve l’enseignante suspendue et appelle à une mobilisation collective pour « la réintégration immédiate de cette enseignante et l’abandon des poursuites à son égard ». Le communiqué du 21 mai 2025 se conclue par la demande que « les autorités compétentes respectent les démarches d’empathie envers le peuple palestinien et cessent de persécuter ceux qui voudraient y participer ».

À ce jour, l’enseignante, toujours écartée de son poste, subit une procédure disciplinaire. À l’heure où Netanyahu a ordonné le lancement de la dernière phase de son projet de nettoyage ethnique de la bande de Gaza, elle devrait au contraire faire la fierté de notre République. L’École doit être un lieu d’humanisme et de savoir, pas de censure politique.

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Source: https://linsoumission.fr/2025/05/22/enseignante-suspendue-gaza/

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