Sur la plage de la Grandville, à Hillion (Côtes-d’Armor), une dizaine de participants se sont réunis pour participer à une randonnée et constater le « préjudice écologique » causé par les algues vertes, lundi 17 juillet 2023.

Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor-Penthièvre-Goëlo contre les marées vertes, calcule le taux de ppm présent dans le sable, devenu noir à cause des algues en putréfaction. | OUEST-FRANCE
Alors que le taux d’hydrogène sulfuré a une nouvelle fois dépassé le seuil d’alerte, sur une plage des Côtes-d’Armor [la plage de Saint-Guimond, à Hillion], lundi 17 juillet 2023, les associations costarmoricaines et Force 5, association finistérienne, de lutte contre les algues vertes, se sont réunies pour participer à une randonnée face au « préjudice écologique ».
De nombreux pans de la baie « sont morts »
Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor-Penthièvre-Goëlo contre les marées vertes, calcule le taux de ppm (partie par million) présent dans le sable, devenu noir à cause des algues en putréfaction. Certains participants ont le nez qui chatouille, les yeux qui pleurent et la gorge qui gratte, tant l’odeur d’œuf pourri qui se dégage aux abords de la plage est saisissante.
Parmi les visiteurs du jour, représentants et membres des associations Halte aux marées vertes, Sauvegarde du Trégor-Goëlo Penthièvre et Force 5, mais aussi certains citoyens touchés par le phénomène. « Je ne comprends pas que l’État n’agisse pas, ça me dépasse », lance un participant.
« Une biodiversité en danger »
« On va à la pêche au gaz », peut-on entendre parmi les membres des associations. Équipé d’un masque à gaz, d’un détecteur accroché sa botte et d’un capteur dans la main, Yves-Marie Le Lay s’éloigne du groupe pour aller remplir un seau de sable. « Je vous mets au défi de trouver une crevette ou un coquillage là-dedans », commente-t-il, en rapportant le sable devenu noir à cause des algues vertes en putréfaction. Aujourd’hui, le capteur relève plus de 200 ppm, sur certaines zones. Le détecteur est plafonné à 500 ppm, un taux mortel.
« Ce n’est parce que les algues vertes ne sont pas visibles par endroits, qu’elles ne représentent pas un danger, leur sédiment est encore plus toxique, surtout pour la biodiversité »,explique André Olivo, fondateur de l’association Halte aux marées vertes, qui a présenté, avant la randonnée, des photos de son enfance dans la baie, à l’époque sans algues vertes.
Auteur : Léa SOMBRET
URL de cet article : Une randonnée pour constater « le préjudice écologique » des algues vertes à Hillion (OF.fr 18/07/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)