
Une semaine après l’incendie qui a détruit près de 400 hectares dans la forêt de Brocéliande (Morbihan) du 12 au 14 août 2022, les enquêteurs en sont aux premières constatations. Pour l’instant, aucune hypothèse n’est privilégiée.
Alors qu’une légère surveillance est toujours maintenue par les pompiers dans la forêt de Brocéliande (Morbihan), où un feu a détruit les 12, 13 et 14 août 2022, près de 400 hectares, le ballet des pompiers et des agriculteurs en lutte contre le feu a laissé la place à l’investigation et l’enquête pour comprendre l’origine de l’incendie.
Dès les premiers jours, les gendarmes de la brigade de recherches et des techniciens en investigation criminelle étaient sur place pour effectuer des relevés. « On fait des constatations, on essaye de comprendre l’origine de l’incendie. On en est là ! » note, sibyllin, le colonel Aurélien Ardillier, commandant le groupement de gendarmerie départementale du Morbihan.
Du côté du parquet, on n’en dit pas plus : « Nous n’en sommes qu’aux premières constatations, aux premiers recueils de témoignages. Il n’y a aucune hypothèse d’avancée. »
Une bouteille retrouvée ?
Et la rumeur d’une bouteille de verre retrouvée sur place ? « Comment savoir si elle a un lien avec l’incendie ? C’est compliqué. Ce que l’on sait c’est que le feu a probablement commencé à Lidrio. Mais c’est trop tôt pour en connaître l’origine. »
Quant aux regards parfois tournées vers les militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, ils ne semblent pas plus fondés. D’autant que du côté de l’académie qui refuse tout commentaire, on précise néanmoins qu’aucun exercice de tirs n’a eu lieu depuis des semaines en raison de la sécheresse.
Certes, un démarrage de feu en pleine nuit questionne. Mais, « à cette heure, c’est zéro piste », tempère le substitut du procureur de Vannes.
L’enquête, qui n’est est encore qu’au démarrage, va se poursuivre. En attendant qu’elle apporte des éléments, une lettre plainte type est en cours d’élaboration afin de permettre aux propriétaires de parcelles, du gîte qui a été détruit… d’aller en mairie ou en gendarmerie pour se déclarer victime. « La gendarmerie informera dès que le document sera prêt. » La terre des légendes garde encore ses secrets.
Patrick CROGUENNEC