« Universités endettées, grève illimitée ! » (IO.fr-13/02/25)

Assemblée générale à Brest, le 6 février. (correspondant)

A Rennes, Caen, Nantes et Brest, plusieurs sites universitaires ont été bloqués pour alerter sur leur situation budgétaire et celles des étudiant-es et personnels.

Par militant à l’Union pirate université de Bretagne occidentale, Sylvain

Le 5 février, une assemblée générale à l’université de Bretagne occidentale (UBO) a réuni pratiquement 300 personnes, étudiant-es et personnels compris. Celle-ci a voté le blocage de la faculté de Lettres et de Sciences humaines pour protester contre le projet de casse de l’Enseignement supérieur porté par Emmanuel Macron et le gouvernement Bayrou.

Pour rappel, avec le budget 2025, c’est une coupe de 1,5 milliard. L’UBO, comme de nombreuses universités, accuse un déficit de 4,3 millions pour 2024 et une estimation à 7,2 millions pour 2025.

Concrètement, sur Brest et ses différents sites (Quimper, Plouzané, Morlaix et les Inspe [Institut national supérieur du professorat et de l’éducation] de Bretagne) : ce sont déjà des fermetures de parcours et des réductions de places en licence et master. Par exemple, la licence Psychologie a perdu 240 places sur deux ans et la licence Staps, (Sciences et techniques des activités physiques et sportives)a connu une réduction de 80 places sur la même période ; la première année de LEA anglais chinois à Quimper est fermée ainsi que des masters en faculté de lettres.

Mais ce sont aussi des postes non pourvus, des départs à la retraite non remplacés, une campagne des emplois revue à la baisse, notamment décidée en conseil d’administration pour répondre aux injonctions du ministère et du rectorat. Des sites sont délocalisés comme celui de Plouzané dont l’existence est de plus en plus remise en cause avec une fermeture du restaurant universitaire et peut-être de la bibliothèque de l’IUEM (Institut universitaire européen de la mer). L’addition serait encore longue.

S’organiser, informer, politiser le débat sur la situation dans nos universités

C’est pourquoi toute la semaine du 3 février, les étudiant-es de l’UBO se sont mobilisés pour tenir des stands, tracter, faire des interventions en amphi dans l’objectif de s’organiser, d’informer et de politiser le débat sur la situation de nos universités et des services publics. Cela a abouti à une assemblée générale le 5 février et au blocage de la fac de lettres le lendemain.

La journée de blocage fut l’occasion de créer des moments conviviaux pour échanger le matin et le midi avec les étudiant-es et personnels présents. Une manifestation devant la présidence de l’université a également eu lieu, s’en est suivi un échange avec le président Pascal Olivard.

Face à ces attaques répétées, le besoin de s’organiser et de créer un rapport de force pour défendre notre modèle universitaire se fait sentir chez les étudiant-es. C’est dans cet objectif, que l’assemblée générale du 6 février, malgré une non-reconduction du blocage, a décidé de lancer une nouvelle semaine d’actions avec une nouvelle assemblée générale le 12 février.

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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2025/02/13/universites-endettees-greve-illimitee/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/universites-endettees-greve-illimitee-io-fr-13-02-25/

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