Vencorex : l’intersyndicale reçue par le ministre qui plaide la « reconversion » en lieu et place d’une nationalisation (H.fr-29/01/25)

Le 21 janvier dernier, le chimiste Arkema a annoncé la suppression de 154 postes sur les 344 que compte son usine de Jarrie. © Francois HENRY/REA

Lors d’une rencontre avec l’intersyndicale de Vencorex, Marc Ferracci « a assuré aux salariés et aux élus que l’État mettrait désormais toute son énergie à assurer la reconversion du site en lien avec les collectivités », a indiqué le ministère de l’Industrie. Soit « aucune avancée » pour cette entreprise aux 450 emplois menacés, résume la CGT qui plaide comme de nombreux élus pour une nationalisation.

 Aucune avancée », se désole Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex, après la rencontre entre l’intersyndicale du groupe chimique, des élus de la région et le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci. Depuis des semaines la CGT et de nombreux élus plaident pour une nationalisation temporaire de l’entreprise pivot de la chimie en Rhône-Alpes, en attente d’un jugement de mise en liquidation du tribunal de commerce de Lyon, le 6 mars, avec seulement une cinquantaine d’emplois sur les 450 qui devraient être maintenus dans le cadre d’un rachat d’une part de l’activité par le groupe chinois Wanhua, son concurrent.

Une solution qu’a semblé définitivement écarter le ministre au profit d’une « reconversion du site » isérois de Pont-de-Claix. Durant cette réunion de plus de deux heures, « le ministre a assuré aux salariés et aux élus que l’État mettrait désormais toute son énergie à assurer la reconversion du site en lien avec les collectivités », a indiqué le ministère de l’Industrie.

Une « litanie de réponses floues »

« Le ministre a acté la fermeture de la plateforme de Pont-de-Claix (où se trouve Vencorex) et a acté aussi ne pas avoir de solution de sauvetage pour la partie sud d’Arkema », a déploré la métropole de Grenoble jointe par l’AFP, à l’issue de la réunion. Le 21 janvier, le chimiste Arkema a annoncé la suppression de 154 postes sur les 344 que compte son usine de Jarrie, en raison, selon lui, de « l’arrêt brutal de son approvisionnement en sel par son fournisseur historique Vencorex ». Les syndicats dénoncent un effet d’aubaine.

« Le ministre a exprimé son regret qu’aucune solution industrielle globale n’ait pu émerger pour une poursuite de l’activité », proposant aux élus de réfléchir « collectivement à la mise en place d’un pacte territorial dans les prochains mois », a également fait savoir le ministère. Une proposition accueillie fraîchement par la métropole de Grenoble, décrivant une « litanie de réponses floues (…) qui ne nous permettent pas d’imaginer un réel avenir pour ce site ».

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Source: https://www.humanite.fr/social-et-economie/chimie/vencorex-lintersyndicale-recue-par-le-ministre-qui-plaide-la-reconversion-en-lieu-et-place-dune-nationalisation

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