Plusieurs élus de l’agglomération ont apporté leur soutien au personnel de l’armement Via Océan, ce lundi matin à Concarneau. Ils vont collectivement écrire au Premier ministre pour exposer la situation de l’entreprise et plus globalement, de la filière de la pêche au thon tropical.
Par Olivier DESVEAUX.
Le projet de cessation d’activité définitive de l’armement de pêche au thon tropical Via Océan (ex-Saupiquet) est entré dans une nouvelle dimension, ce lundi matin. Au siège de Concarneau Cornouaille agglomération, des élus locaux ont apporté leur soutien total au personnel de la société, dont plusieurs représentants ont exposé la situation. Cinquante-huit emplois sont menacés.
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Si plusieurs élus étaient excusés, tous, maires, adjoints et député, assurent parler d’une seule voix. « Même si CCA n’a pas la compétence concernant la pêche, il est important de rappeler que cette activité fait partie intégrante de notre territoire, a souligné Olivier Bellec, le président de l’agglomération et maire de Trégunc. Nous sommes tous les enfants de la pêche ».
« La flotte est opérationnelle »
Les élus ont annoncé leur décision d’écrire au Premier ministre, Gabriel Attal, pour l’informer de la situation. « Il s’agit de mettre en avant le fait que la flotte de Via Océan est opérationnelle avec un navire neuf et deux rénovés, qu’il y a ici un savoir-faire, des compétences, des professionnels qui sont en capacité de travailler dans de bonnes conditions, avec une éthique en matière de respect de la ressource, et qui sont prêts à faire des efforts », a indiqué Olivier Bellec.
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Outre Via Océan, appartenant au groupe italien Bolton, les élus ont exprimé leur inquiétude pour toute la filière, à l’issue de cette rencontre. « Pour la CFTO et la Sapmer aussi, la période est compliquée », a rappelé Olivier Bellec. « Et derrière, c’est toute une filière au sens large qui est concernée, a appuyé Marc Bigot, le maire de Concarneau. Les fournisseurs, les mécaniciens, les conserveries… Cette pêche au thon, c’est l’histoire d’un territoire ».
« Prendre en compte l’humain »
« Il y a 70 ans, nos anciens ont créé cette pêche, a enchaîné Olivier Bellec. Et voilà que maintenant, on est face à une boîte qui est à fond dans une démarche capitaliste, sans prendre en compte l’humain. Mais l’humain doit passer avant tout. Pour ça, tous les maires du territoire sont solidaires ».
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Des propos qui ont mis du baume au cœur des salariés présents. « Si ça pouvait avoir du poids dans les négociations », a suggéré Briac Piccolin, un des délégués du personnel. « Ce sont les élus qui sont venus vers nous, a noté un autre délégué, Anthony Le Falcher. C’est une très bonne chose ». Et de rappeler : « On est tombé de haut, lorsqu’on nous a annoncé cette cessation d’activité. Maintenant, tout ce qui nous est proposé par la direction, c’est le strict minimum. Et le calendrier est très serré ». « Pourtant, on est prêts à faire des concessions, », a répété Briac Piccolin.
Nouvelles négociations jeudi
Pour Yves L’Helgoualc’h, le secrétaire de la CGT marin, « il faut maintenant tout faire pour maintenir l’activité et l’emploi ». Selon lui, un des leviers importants que le gouvernement pourrait actionner est celui de « l’aide sur le prix du carburant ».
En attendant, le personnel de Via Océan reste en première ligne. Dès ce jeudi, une nouvelle réunion de négociation doit avoir lieu, avant un Comité social et économique vendredi.
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