
À Quimper, le collectif Urgence un toit pour tous alerte une fois encore sur la question du mal-logement et sur le sort des personnes à la rue. Ce mardi 29 octobre 2024, ses membres se sont rassemblés, pour demander à la municipalité d’agir. Isabelle Assih répond.
« Il y a urgence à ouvrir des bâtiments vacants qui pourraient servir à accueillir au moins provisoirement les mal-logés de Quimper, pour pallier en partie les manques de l’État ». Voilà le message délivré par le collectif Urgence un toit pour tous, ce mardi 29 octobre. Un message déjà adressé à Isabelle Assih fin septembre au travers d’une lettre dans laquelle le collectif sollicitait un entretien avec la maire. « Car elle a un rôle à jouer, assure Marie Nicolas. Lors de la campagne électorale, le logement, notamment des personnes en difficulté, était l’une de ses priorités ».
« 3 539 logements vacants en 2020 »
« À Quimper, on constate que de nombreuses personnes sont à la rue, que des familles avec enfants sont à la rue. Et les réponses ne nous conviennent pas… Vivre dans la rue est un réel danger. La situation n’est pas plus aiguë à Quimper qu’ailleurs. Mais il y a une réalité de la pauvreté », ajoute Gérard Mas. D’ajouter : « Il faut alerter la ville, qui est en capacité d’apporter des solutions ».
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À ses côtés, Raymond Biger ne dit pas autre chose : « L’État a de lourdes responsabilités, mais les collectivités locales ont des moyens qu’elles peuvent activer : l’encadrement des locations saisonnières, le droit de préemption ou de réquisition… ». À travers cet échange avec la première édile, le collectif attend donc « un engagement politique ». Il espère aussi « connaître la liste des logements vacants ». Un chiffre évalué « selon l’Insee à 3 539 en 2020, soit près d’un logement sur dix », déclare Raymond Biger.
« La ville produit du logement »
Après l’envoi du courrier, le collectif a reçu plusieurs propositions pour rencontrer des élus. Propositions déclinées. « Car nous voulons rencontrer la maire personnellement », souligne-t-il. Une réponse qui dérange la principale concernée. Sollicitée, Isabelle Assih explique : « Face à la crise du logement, la ville, qui n’est pas le seul acteur, est au travail en ce qui concerne les réponses à apporter. Elle produit du logement et a des projets à court, moyen et long termes ».
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D’ajouter : « Quand on me demande une rencontre, que je réponds par une proposition d’échange avec l’adjoint à l’urbanisme, l’élu délégué au logement et le président de l’Opac mais que le collectif refuse, je ne suis pas d’accord. Je ne veux pas être prise en otage. La moindre des choses était d’honorer la première proposition. Ils ne l’ont pas fait… Ce ne sont pas mes méthodes. Je ne travaille pas sous la pression ».
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