De nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives avaient appelé à rejoindre la manifestation, le 6 avril, pour la libération du militant emprisonné depuis 40 ans en France.
Par le correspondant IO
Le 2 avril Georges Ibrahim Abdallah « fêtait » dans sa cellule ses 73 ans après quarante années de détention et alors qu’il est libérable en droit français depuis 1999, un quart de siècle !
Ce 6 avril, le cortège s’est élancé vers 14 heures du Madrigal, lieu alternatif et solidaire né du mouvement des Gilets Jaunes, vers la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où Georges Ibrahim Abdallah est détenu.
De nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives de toute la France avaient appelé à rejoindre la manifestation : le Collectif Palestine Vaincra, l’AFPS, LFI, le PCF, Révolution Permanente, le NPA, le POI, l’Union Juive Française Pour la Paix, la CGT, Solidaires, la FSU, le SNES, la Confédération Paysanne…
Les secrétaires CGT des Bouches-du-Rhône et de Haute-Garonne étaient présents et l’on pouvait compter la présence de cinq députées : Elsa Faucillon, députée PCF ; Sylvie Ferrer, Andrée Taurinya, Karen Erodi, Pascale Martin, députées LFI.
Cette mobilisation est historique et marquée par l’entreprise génocidaire perpétrée depuis 6 mois par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu dans la bande de Gaza.
Avec le soutien et la complicité des USA de Biden et de la France de Macron, le génocide se poursuit… 33 000 morts à Gaza : plus 20 000 femmes et enfants, 73 546 blessés (dont 12 300 enfants), 352 agents de santé et 112 journalistes tués, 1,9 millions de Palestiniens déplacés (90 % de la population), 245 000 logements, 318 écoles, 169 établissements de santé rasés !
« Georges Ibrahim Abdallah est aujourd’hui condamné à une mort lente », ont dénoncé les cinq parlementaires présentes à Lannemezan lors d’une conférence de presse. Pour Andrée Taurinya (LFI), « c’est une situation dénoncée par la Convention des droits de l’homme et, une nouvelle fois, la France est montrée du doigt ».
Maître Jean-Louis Chalanset, avocat du militant a rappelé qu’en 2003 et 2012, la justice d’application des peines s’était prononcée pour sa libération. Mais les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin puis de Jean-Marc Ayrault s’y étaient opposés sous la pression des gouvernements américain et israélien comme le révéla Wikileaks.
En 1987, George Ibrahim Abdallah avait été condamné pour« complicité d’assassinat »de diplomates de ces deux pays mais comme l’a précisé son avocat , « c’est avant tout le gouvernement Français qui refuse la libération de ce militant libanais marxiste soutenant la cause palestinienne »,
La manifestation s’est achevée devant les grilles de la prison et il a été donné lecture du message de Georges Ibrahim Abdallah.
Andrée Taurinya, députée LFI de la Loire, a annoncé que la France insoumise va « continuer le combat à l’Assemblée » et être à l’initiative, avec le député communiste André Chassaigne, d’une tribune exigeant la libération de Georges, tribune qui a d’ores et déjà recueillie plus de 60 signatures de parlementaires.
Il a également été donné lecture de la lettre de solidarité d’Annie Ernaux, prix nobel de littérature 2022, qui témoignait de son engagement aux côtés « de celles et ceux qui revendiquent la libération de Geroges Abdallah depuis années » .
Les manifestants n’ont cessé de scander tout au long du parcours : « Libérez Georges Abdallah », « Vive la lutte du peuple palestinien ».
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