À l’appel de l’intersyndicale, environ 200 personnes sont venues manifester leur soutien au personnel de la maternité de Landerneau, où les accouchements sont suspendus pour une durée de dix jours.
Privée d’accouchement pour dix jours en raison de l’absence d’anesthésistes, la maternité de Landerneau espère un retour rapide à la normale.
Si l’émotion était forte ce vendredi 5 mai 2023 parmi les personnels, la maternité de Landerneau ne veut pas abdiquer. Au lendemain de l’annonce de la fermeture partielle du service pour dix jours, les accouchements n’étant plus assurés sur place en raison du manque d’anesthésistes, environ 200 personnes se sont ainsi rassemblées, à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT et du comité de défense, devant l’entrée du centre hospitalier Ferdinand-Grall. Après de courtes prises de paroles, un court cortège s’est élancé en direction de la maternité adjacente, où de longues discussions informelles se sont engagées entre élus, usagers et équipes de la maternité, un peu désemparées par la brutalité de la décision. Au-delà du nombre de participants, c’est bien la volonté générale de maintenir l’intégralité des services sur place qui s’est exprimée.
47 accouchements déplacés
?Ainsi, malgré les circonstances, il flottait un certain optimisme, au vu des plannings de consultations qui font le plein pour mai et juin. Et preuve de la vitalité de la maternité locale, 47 femmes, dont l’accouchement était programmé dans les prochains jours, ont été réorientées jeudi, au choix des familles, entre les hôpitaux publics de Brest, Morlaix et Carhaix, et la clinique de Keraudren. Un déménagement qui a été épargné aux deux femmes à avoir donné naissance à leur enfant dans la nuit de jeudi à vendredi, qui resteront trois jours à Landerneau avant de retrouver leur foyer. Ce seront ainsi les dernières patientes à séjourner sur place, en attendant le retour à la normale prévu pour le 15 mai. En effet, l’hôpital landernéen n’assurera pas les suites de couches pour les accouchements réorientés vers d’autres établissements, un choix vivement regretté par le personnel de la maternité.