250 salariés de Bibus rendent hommage à leur collègue qui s’est suicidé. ( LT.fr – 07/11/22 – 13h29 )

Émotion et recueillement, ce lundi matin au siège de Bibus à Brest, après le suicide d’un salarié de 52 ans entré dans la société de transport à 22 ans, à la suite de son père également chauffeur.
Émotion et recueillement, ce lundi matin au siège de Bibus à Brest, après le suicide d’un salarié de 52 ans entré dans la société de transport à 22 ans, à la suite de son père également chauffeur. (Photo Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

Immense émotion, ce lundi 7 novembre 2022, à 11 h, au siège de Bibus à Brest. 250 salariés et retraités de la société de transport se sont retrouvés pour rendre hommage à leur collègue qui s’est donné la mort ce samedi.

Samedi après-midi à son domicile, Didier Cabon, 52 ans, 30 ans d’ancienneté à Bibus, a mis fin à ses jours en pointant précisément la décision de son employeur de ne pas le reconduire à son poste actuel, agent polyvalent d’intervention sur le réseau.

Avant de lancer une minute de silence, Luc Daniel, de la CFDT, a rappelé la détermination des salariés pour faire toute la lumière sur ce suicide.
Avant de lancer une minute de silence, Luc Daniel, de la CFDT, a rappelé la détermination des salariés pour faire toute la lumière sur ce suicide. (Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

« La direction lui demandait de redevenir chauffeur, il a vécu ça comme une rétrogradation », résumait, très affecté, Luc Daniel, délégué syndical CFDT Bibus en discussion et soutien jusqu’à vendredi avec ce salarié. « On devait échanger ce lundi avec la direction sur cette décision. Il a mis fin à ses jours samedi à son domicile ».

Ce lundi matin, 250 salariés de Bibus étaient réunis sur le site pour lui rendre hommage. Il y avait des larmes, des gorges serrées et énormément d’émotion au moment d’un long et pesant silence déclenché à sa mémoire.

Il avait été cité en exemple par la direction

« On est en colère, on a la rage », commençait Luc Daniel, rappelant la droiture et le sérieux de ce salarié « qui s’est senti mis de côté ». Il s’était beaucoup investi dans ce poste, s’était formé à l’informatique, avait été cité en exemple par la direction à travers une récente campagne de recrutement et vivait au plus mal la possibilité de ne pas voir son avenant reconduit. Son père avait été conducteur dans cette entreprise avant lui. Son monde professionnel s’est effondré. Les obsèques de Didier Cabon seront célébrées jeudi après-midi au Vern. Un mouvement de grève très suivi, dans le prolongement de celui de ce lundi, est d’ores et déjà annoncé pour jeudi.

Dès 4 h du matin, les premiers salariés de Bibus ont rendu hommage à leur collègue disparu ce week-end.
Dès 4 h du matin, les premiers salariés de Bibus ont rendu hommage à leur collègue disparu ce week-end. (Photo Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

Source : 250 salariés de Bibus rendent hommage à leur collègue qui s’est suicidé – Mouvement de grève chez Bibus après le suicide d’un salarié – Le Télégramme (letelegramme.fr)

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