Seulement quelques jours après l’impressionnant raid des 24 et 25 octobre, les troupes israéliennes ont repris d’assaut Jénine et son camp de réfugié.es.
Au cours de cette énième attaque sur la ville du nord de la Cisjordanie occupée, quatre palestiniens ont été tués. Ils s’appelaient : Amir Abdullah Sharbaji (25 ans) Nawras Ibrahim Baajawi (28 ans) Wiaam Iyad Hanoun (27 ans) et Mousa Khaled Jabarin (23 ans).
Des dizaines d’autres blessées par balles sont à déplorer.
Les journalistes présent.es sur place ont rapporté qu’une centaine de véhicules blindés israéliens ont pris d’assaut le camp de réfugié.es et l’hôpital Ibn Sina dans la ville. Une fois arrivées, une partie des troupes ont occupé plusieurs toits du camp afin d’installer des postes de tir pour les snipers.
S’en sont suivis plusieurs heures de combats dans le camp dans l’optique de tuer des habitant.es et d’en capturer d’autres.
Au cours de l’attaque plusieurs tirs de missile ont été déclenchés par des drones israéliens. L’un d’entre eux a totalement fait exploser une maison dans le camp. Plusieurs personnes y ont été blessé.es, mais aucune n’a été tuée.
Comme lors des dernières incursions, les troupes israéliennes ont mobilisé plusieurs bulldozers pour détruire des bâtiments et des infrastructures civiles. Un des murs de l’hôpital Ibn Sina a été démoli, les routes principales du camp de réfugié.es ont été éventrées, plusieurs devantures de magasins ont été démolies et une multitude de véhicules civils ont été broyés.
Un bulldozer de l’armée a également démoli une partie du mur extérieur de l’hôpital et des routes menant au camp de réfugiés de Jénine, Les bulldozers militaires de l’occupation ont également délibérément détruit un certain nombre de véhicules palestiniens et ont saisi deux véhicules civils.
Massive destruction in the Jenin refugee camp after an hours-long raid by the occupying Israeli army.
The Israeli raid resulted in the murder of four Palestinians and significant destruction to infrastructure. pic.twitter.com/HIfeiv7x5O
— Quds News Network (@QudsNen) October 30, 2023
Au-delà de la répression et de la violence physique, cet assaut a permis a l’armée israélienne d’exercer une forte violence symbolique.
La porte du camp de réfugié.es a été détruite. Les bulldozers y ont placé des monticules de terre et de gravats afin d’obstruer l’entrée du camp. Sur la porte qui a été démolie, trônait l’inscription « Camp de Jénine, une station d’attente avant le retour ».
Watch : The occupying Israeli army destroys the main gate to the Jenin refugee camp in the occupied West Bank. pic.twitter.com/P0pG5a6KSm
— Quds News Network (@QudsNen) October 30, 2023
Autre violence symbolique, les troupes israéliennes ont emporté la statue du cheval qui figurait au centre du camp. Ce cheval a une importance très particulière pour les habitant.es du camp de réfugié.es. Il regardait en direction de la ville de Haïfa, dont sont originaires la plupart des familles réfugiées de Jénine, qui avaient été expulsées au cours des événements de la Nakba en 1948. La statue avait été construite avec les restes d’une ambulance détruite par l’armée israélienne en 2002.
The erasure of symbols of resistance is foundational to settler colonialism.
Today, Jenin’s Horse landmark, was stolen by Israeli bulldozers. The Horse, constructed from the remnants of an ambulance bombed by the Israeli occupation in 2002, represented strength and courage. pic.twitter.com/15XT0aYXa6
— Hanine Hassan حنين (@Hanine09) October 30, 2023
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