À Guingamp, plus de 2 000 personnes mobilisées pour soutenir la maternité (LT.fr 17/06/2023)

2 000 manifestants, selon les forces de l’ordre, 3 000, d’après les syndicats, ont répondu présents pour soutenir la maternité de Guingamp. Ce samedi 17 juin, ils ont défilé dans les rues du centre-ville, où de nombreux commerçants avaient baissé le rideau.

Le départ était fixé au stade du Roudourou à 10 h 30. « Tout un symbole » pour la Coordination santé du Pays de Guingamp, organisatrice de l’événement. « C’est un match qui oppose le maintien de la maternité à l’Agence régionale de santé (ARS), voire aujourd’hui, toute la Bretagne au Ministère de la santé. »

Comme beaucoup de commerçants, ce fleuriste, resté ouvert, souhaite montrer son soutien à la mobilisation de ce samedi.
Comme beaucoup de commerçants, ce fleuriste, resté ouvert, souhaite montrer son soutien à la mobilisation de ce samedi. (Le Télégramme/Hélène Duros)

Pour rappel, les accouchements à la maternité de Guingamp sont suspendus depuis le 26 avril et jusqu’au 26 juin, au minimum. Au total, 2 000 personnes selon les forces de l’ordre et 3 000 d’après la Coordination santé, se sont mobilisées ce samedi 17 juin.

Dans les rues du centre-ville, de nombreux commerçants avaient également baissé le rideau en réponse à l’appel de s’unir pour « une journée pays de Guingamp mort. »

Cette boulangerie fait partie des nombreux commerçants qui avaient baissé leur rideau le temps de la manifestation.
Cette boulangerie fait partie des nombreux commerçants qui avaient baissé leur rideau le temps de la manifestation. (Le Télégramme/Hélène Duros)

Dans la rue Notre-Dame, la quasi-totalité des commerces sont fermés : « On est très contents de voir ça », témoignage Annie et Philippe. « Nous habitons à Pédernec et chez nous aussi beaucoup de commerces se sont mobilisés », ajoute le couple. Le Centre Leclerc était lui aussi fermé pour la matinée.

De nombreux comités de défense d’hôpitaux étaient représentés.
De nombreux comités de défense d’hôpitaux étaient représentés. (Le Télégramme/Hélène Duros)
La mobilisation a été organisée par le Coordination Santé du pays de Guingamp.
La mobilisation a été organisée par le Coordination Santé du pays de Guingamp. (Le Télégramme/Hélène Duros)
Le comité de défense de l’hôpital de Paimpol a pris la parole en premier lors de la mobilisation.
Le comité de défense de l’hôpital de Paimpol a pris la parole en premier lors de la mobilisation. (Le Télégramme/Hélène Duros)

« Ce sont les femmes qui sont frappées »

Les uns après les autres, huit comités de défense d’hôpitaux – dont la maternité est menacée ou a déjà fermé – ont pris la parole. Les villes de Paimpol, Lannion, Dinan, Landerneau, Carhaix, Douarnenez, Concarneau et Guingamp étaient représentées. « Oui, ce sont encore les femmes qui sont frappées. […] En tant que femmes, nous savons qu’être accompagnées tout au long de notre grossesse est essentiel », a martelé au micro Gladys Grelaud, de l’Association des femmes solidaires de Landerneau.

Le départ de la manifestation était fixé au stade de Roudourou à Guingamp.
Le départ de la manifestation était fixé au stade de Roudourou à Guingamp. (Le Télégramme/Hélène Duros)

« Nos centres hospitaliers sont aspirés par l’hôpital pivot du groupement hospitalier de territoire », a déclaré à son tour Anne-Marie Durand, du comité de défense du centre hospitalier Lannion-Trestel.

Le cortège a ensuite rejoint l’hôpital de Guingamp en passant par le centre-ville.
Le cortège a ensuite rejoint l’hôpital de Guingamp en passant par le centre-ville. (Le Télégramme/Hélène Duros)
Quatre femmes du Planning familial étaient présentes dans le cortège.
Quatre femmes du Planning familial étaient présentes dans le cortège. (Le Télégramme/Hélène Duros)

« En vie grâce à la maternité »

Parmi les manifestants, quatre femmes du Planning familial des Côtes-d’Armor ont défilé. « La fermeture des maternités aura aussi des incidences sur les IVG, il ne faut pas se leurrer », dénonce Corinne Troël, membre du conseil d’administration. « Si les maternités ferment, les patientes voulant avorter par voie médicamenteuse pourront-elles toujours être hospitalisées ? »

« Nos enfants ne sont pas des porcs », était-il écrit sur une pancarte.
« Nos enfants ne sont pas des porcs », était-il écrit sur une pancarte. (Le Télégramme/Hélène Duros)

De son côté, Cécile interpelle avec sa pancarte : « En vie grâce à la maternité de Guingamp ». Elle raconte : « Il y a trois ans, j’ai accouché de ma fille Moïra à la maternité. Huit jours plus tard, j’ai fait une hémorragie chez moi à Plougonver. Si j’avais dû me rendre jusqu’à Saint-Brieuc, je ne serais plus ici aujourd’hui. »

Cécile et sa petite Moïra née à Guingamp il y a trois ans.
Cécile et sa petite Moïra née à Guingamp il y a trois ans. (Le Télégramme/Hélène Duros)

La manifestation s’est terminée devant l’hôpital de Pabu vers 12 h 45. Devant le centre hospitalier, quelques soignants avaient rejoint la mobilisation. Dans la bonne humeur, et après quelques pas de danse, le cortège s’est dispersé.

La manifestation s’est terminée par une danse bretonne devant l’hôpital.
La manifestation s’est terminée par une danse bretonne devant l’hôpital. (Le Télégramme/Hélène Duros)

Auteur : Hélène Duros

Source : À Guingamp, plus de 2 000 personnes mobilisées pour soutenir la maternité [Vidéo] | Le Télégramme (letelegramme.fr)

URL de cet article : À Guingamp, plus de 2 000 personnes mobilisées pour soutenir la maternité (LT.fr 17/06/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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