« Menace de sédition » : un député breton saisit le parquet après un communiqué de syndicats policiers (LT.fr 30/06/2023)

Face à un communiqué des syndicats policiers majoritaires appelant « au combat contre (les) nuisibles », un député breton annonce saisir le procureur de la République pour les propos, constituant entre autres selon lui « une menace de sédition ».

Député Nupes d’Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu, a vivement réagi aux propos des syndicats policiers. (Photo archives Le Télégramme/Philippe Créhange)

Alors que des violences urbaines ont lieu un peu partout en France depuis la mort de Nahel, cet adolescent tué par un tir de policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), les syndicats policiers Alliance et UNSA Police ont souhaité donner le ton. Dans un communiqué publié ce vendredi, les deux organisations majoritaires aux dernières élections professionnelles ont appelé à « la solidarité dans la famille Police « ainsi qu’au » combat contre ces nuisibles « pour évoquer les casseurs. » Face à des hordes sauvages, demander le calme ne suffit plus, il faut l’imposer, disent-ils avant de résumer leur propos : « Les policiers sont au combat car nous sommes en guerre (…) Demain nous serons en résistance et le Gouvernement devra en prendre conscience ».

« Dynamique de guerre civile »

L’argumentaire et les mots employés n’ont pas été du goût de tous. Député LFI-Nupes d’Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu, a vivement réagi à ces propos, estimant que « ces éléments nourrissent un discours tendant à faire entrer une partie de la Police dans une dynamique de guerre civile contre une partie de notre population et de notre jeunesse. Ils constituent également une menace de sédition ».

Saisie du procureur

L’élu estime « que ces éléments peuvent notamment être couverts par les dispositions de l’article 412-8 du Code Pénal ». Aussi, annonce-t-il, ce vendredi, saisir le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc de ces faits, en application de l’article 40 du Code de procédure pénale : « Le fait de provoquer à s’armer contre l’autorité de l’État ou contre une partie de la population est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Lorsque la provocation est suivie d’effet, les peines sont portées à trente ans de détention criminelle et à 450 000 € d’amende ».

Source : « Menace de sédition » : un député breton saisit le parquet après un communiqué de syndicats policiers | Le Télégramme (letelegramme.fr)

URL de cet article : « Menace de sédition » : un député breton saisit le parquet après un communiqué de syndicats policiers (LT.fr 30/06/2023) – L’Hermine Rouge (lherminerouge.fr)

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